L'exécution du contrat

RÉDIGER : L’acte notarié français dans un contexte international

L'acte authentique et l'institution de l'authenticité

Le statut du notaire et de l'acte authentique notarié selon le droit européen

Préparation et rédaction de l'acte : enjeux et méthodologie

La circulation internationale de l'acte

La fiscalité internationale

Rémunération et protection sociale : les enjeux de l'international

Les trusts

L'assurance vie dans un cadre international

L'exécution du contrat

« L'essence du droit se révèle dans sa réalisation » 1546263124081. Disposer d'un droit est une chose, l'exécuter en est une autre. Pour un créancier, son intérêt est de pouvoir exécuter rapidement son droit à défaut de règlement par le débiteur. Étymologiquement, exécuter signifie aller jusqu'au bout
« L'essence du droit se révèle dans sa réalisation » 1546263124081. Disposer d'un droit est une chose, l'exécuter en est une autre. Pour un créancier, son intérêt est de pouvoir exécuter rapidement son droit à défaut de règlement par le débiteur. Étymologiquement, exécuter signifie aller jusqu'au bout 1546263162336. Le créancier doit pouvoir aller jusqu'à la vente des biens de son débiteur afin de récupérer sa créance.
La procédure civile d'exécution est aujourd'hui codifiée 1546263177194. Il est nécessaire de toujours être dans l'équilibre des droits antagonistes existant entre le créancier et le débiteur. Le droit de l'Union européenne influence particulièrement la protection du débiteur. Il existe certains principes directeurs garantissant le débiteur : d'une part, le droit à un procès équitable et, d'autre part, le droit au respect de la vie privée. En France, le créancier ne dispose pas du droit d'obtenir un inventaire du patrimoine de son débiteur 1546263186078.
L'exécution et, par extension, l'exécution forcée sont l'expression de la souveraineté de l'État. La force publique permet de contraindre le débiteur à exécuter son obligation. La matière apparaît alors comme particulièrement empreinte d'un principe territorialiste. Lequel principe heurte l'évolution des relations économiques qui sont aujourd'hui mondialisées 1546263199639.
L'État prête son concours à l'exécution d'une obligation. Il doit vérifier que le titre qui crée cette obligation est exécutoire sur son territoire. L'article L. 111-3 du Code des procédures civiles d'exécution fixe les six catégories de titres exécutoires. L'acte notarié revêtu de la formule exécutoire constitue l'un des titres exécutoires. Le droit français accorde à l'acte notarié la force exécutoire, laquelle « est l'un des attributs essentiels de l'acte authentique notarié » 1546263211201.
Il apparaît nécessaire de vérifier le caractère exécutoire de l'acte notarié dès lors qu'il passe les frontières afin d'être exécuté hors de son territoire d'origine (Sous-titre I). Ce n'est qu'après cette vérification que l'exécution peut être mise en œuvre (Sous-titre II).
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La nécessaire constatation de la force exécutoire
L'acte notarié qui contient une obligation va permettre au créancier d'en obtenir une copie exécutoire. Cette force exécutoire interne s'exporte-t-elle ? (Chapitre I). La confiance mutuelle qui existe entre un certain nombre d'États justifie un allègement (Chapitre III) de la procédure d'exequatur normalement applicable (Chapitre II).
La mise en exécution de l'acte notarié
La mise en exécution d'un acte notarié signifie le recours à des mesures conservatoires ou à une exécution forcée dans le pays d'exécution. Le notaire français n'a que peu de rôle à jouer. Il est intéressant de connaître les éventuelles oppositions dont dispose le débiteur (Chapitre I) et de s'interroger sur la nature de l'exécution suivant les biens (Chapitre II).