Illustration des effets d'un choix quant à l'horodatage de l'acte international
Un acte de donation d'un bien immobilier doit être passé en France entre deux Australiens résidents habituels à Melbourne. Il s'avère que la fiscalité relative à une donation constatée à l'étranger qui devait faire l'objet d'une déclaration en Australie ne le sera plus, selon une nouvelle loi fiscale entrant en vigueur au 1<sup>er</sup> janvier.
Si les parties qui signent le 31 décembre à Paris à 19 heures leur acte de donation, en indiquant que pour la datation de l'acte, non seulement la date et l'heure de Paris (où se déroule la signature) déterminent les effets de l'acte, mais aussi et simultanément la date et l'heure applicable selon la résidence fiscale des parties non résidentes (Melbourne – Australie), dans le respect du fuseau horaire de Melbourne, elles pourront alors bénéficier de la fiscalité plus avantageuse prévue à compter du 1<sup>er</sup>janvier à Melbourne : alors qu'il est 19 heures à Paris le 31 décembre, il est déjà 4 heures du matin le 1<sup>er</sup> janvier à Melbourne, et les parties bénéficient de la dispense de déclaration fiscale alors en vigueur à Melbourne, ville de leur pays de résidence
<sup class="note" data-contentnote=" Pour une analyse détaillée de la notion de résidence en matière de fiscalité internationale, V.<em>infra</em>, Partie IV, Titre 1, Chapitre II, n°.">1534428503259</sup>.
Cet exemple nous permet d'appréhender l'intérêt d'un double horodatage de l'acte authentique, aucune base légale ne semblant de surcroît s'y opposer.
Attention toutefois à ce que parmi les horodatages indiqués, soit désignée naturellement la datation de l'acte au regard de notre propre fuseau.