La transition agroécologique

La transition agroécologique

La population française est de plus en plus exigeante vis-à-vis du monde agricole. Les agriculteurs ne sont plus seulement envisagés comme des producteurs alimentaires. Ainsi, ils sont tantôt considérés comme des pollueurs 1511857647102, tantôt comme les gardiens de notre patrimoine commun 1511878253217. Derrière ces perceptions, le besoin de qualité et d'authenticité des productions agricoles s'accroît 1511878909578. Le monde agricole lui-même s'interroge sur son avenir et son rôle dans l'espace rural. Du producteur au consommateur, « l'écologisation » des pratiques agricoles est une attente majeure. À ce titre, la transition agroécologique constitue à la fois un défi à relever et une réponse au problème posé. Elle permet d'assurer à la fois la protection des sols (Sous-titre I) et la qualité des produits (Sous-titre II).
– Un objectif ambitieux. – En 1999, la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité devient officiellement un objectif pour les exploitations agricoles 1501483029315. En 2010, les modes de production et de distribution des produits agricoles respectueux de l'environnement sont encouragés 1501483356764. En 2014, la loi d'avenir agricole fait de l'agroécologie un axe fort de l'exploitation agricole en France (C. rur. pêche marit., art. L. 331-1, 2°). Il s'agit d'un objectif ambitieux, prenant « une dimension quasi anthropologique : c'est un nouveau modèle économique et comportemental qui est ici recommandé aux agriculteurs » 1501483607298. Plus concrètement, la production biologique est un exemple de mode d'exploitation vertueux. Ainsi, la transition agroécologique est un objectif guidant désormais les pouvoirs publics dans le contrôle des exploitations agricoles.