ANTICIPER

RÉDIGER : L’acte notarié français dans un contexte international

L'acte authentique et l'institution de l'authenticité

Le statut du notaire et de l'acte authentique notarié selon le droit européen

Préparation et rédaction de l'acte : enjeux et méthodologie

La circulation internationale de l'acte

La fiscalité internationale

Rémunération et protection sociale : les enjeux de l'international

Les trusts

L'assurance vie dans un cadre international

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Le notaire français est, depuis plusieurs décennies, un conseiller et un acteur majeur sur la scène internationale, tant la vie des familles a évolué vers une mobilité croissante.
Avec une multitude de textes propres à identifier les règles de conflit de lois applicables, avec des exceptions d'ordre public variant d'un pays à l'autre et des institutions juridiques non transposables d'un État à l'autre,…
Le notaire français est, depuis plusieurs décennies, un conseiller et un acteur majeur sur la scène internationale, tant la vie des familles a évolué vers une mobilité croissante.
Avec une multitude de textes propres à identifier les règles de conflit de lois applicables, avec des exceptions d'ordre public variant d'un pays à l'autre et des institutions juridiques non transposables d'un État à l'autre, il est devenu le sachant que les familles se doivent de consulter afin d'anticiper les effets juridiques de leur mobilité ou de « l'internationalisation » de leur patrimoine.
Dès lors qu'il constate la présence d'un élément d'extranéité (une nationalité étrangère, une résidence habituelle à l'étranger, des biens situés à l'étranger…), il est indispensable de connaître la loi applicable à la situation donnée, en qualifiant l'opération (de quoi s'agit-il ? Détermination d'un régime matrimonial, donation, succession ?…) et de rattacher l'opération à la règle ou aux règles de conflit applicables. Ainsi, pour déterminer un régime matrimonial avant le 1er septembre 1992, il conviendra de se reporter à la règle jurisprudentielle de l'autonomie de la volonté caractérisée bien souvent par le premier domicile après le mariage. Pour la période allant du 1er septembre 1992 au 29 janvier 2019, il conviendra de se reporter à la Convention de La Haye du 14 mars 1978 puis, à compter du 29 janvier 2019, au règlement européen du 24 juin 2016 sur les régimes matrimoniaux.
Dans des situations purement internes relevant du droit français, le notaire se doit aussi d'exposer à ses clients ce qu'il adviendrait de leur patrimoine sur le plan matrimonial ou successoral en cas d'expatriation.
Tenu par la hiérarchie des normes, le notaire se doit de qualifier et de déterminer avec exactitude les lois, règlements ou conventions applicables et de conseiller au mieux ses clients de façon pragmatique.
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Les institutions juridiques : import et export
Lorsqu'il travaille à l'international, le notaire doit acquérir de nouveaux réflexes : se méfier des mots, les mêmes mots pouvant faire référence à des notions différentes (l'exemple du conjoint survivant) ; s'assurer de l'efficacité juridique à l'étranger des solutions proposées, accueillir pleinement ou non les dispositions prises à l'étranger.
Les limites à l'anticipation successorale
Anticiper dans les situations internationales suppose d'oublier les réflexes habituels dans les situations purement internes. En effet, il convient d'examiner avec soin la réception à l'étranger de l'acte préconisé tant du point de vue fiscal que du point de vue civil. Il convient de s'assurer de l'harmonie des solutions préconisées en raison de la disparité des règles juridiques suivant les États. Le notaire doit assurer l'efficacité juridique et économique de ses actes ; ce devoir ne s'arrête pas aux frontières.