Letrustn'est pas une personne morale, il ne faut donc pas chercher à l'identifier avec un numéro d'immatriculation comme nous avons l'habitude de le faire avec une société. Ce n'est pas non plus une entité juridique, ni un contrat. On peut simplement affirmer qu'il représente une relation juridique ; on comprend désormais les difficultés pour un juriste français soucieux de classer cet instrument dans une catégorie.
Si untrustpeut être un écrit, il est également verbal, et se pose alors un problème de preuve.
Siletrust
n'est pas un contrat, on peut le qualifier d'acte unilatéral dont l'origine selon certains, remonte aux croisades : à cette époque, avant de partir en croisade, le seigneur allait en voir un autre et lui confiait son patrimoine. Ce tiers avait la charge de le gérer conformément aux volontés du constituant et les biens étaient ainsi mis à l'abri de possibles confiscations infligées en cas de condamnation pour félonie ou trahison. Cet acte avait pour essence la confiance.
Il arrivait que letrusteene veuille pas restituer les biens confiés au chevalier lors de son retour ou à son épouse et ses enfants en cas de décès. Dans ce cas particulier, il n'existait aucun recours possible encommon law. Par conséquent, le chevalier devait s'adresser au Roi pour qu'il tranche enequity. Ce dernier déléguait cette tâche au Chancelier qui était alors le plus proche conseiller royal. Il siégeait à laCourt of Chanceryet développa au cours des années les règles d'equity.
D'autres évoquent pour origine le cas des communautés religieuses ayant fait vœu de pauvretéet qui trouvaient dans ce mécanisme le moyen de concilier ce vœu avec la possibilité d'accepter des dons dans l'intérêt de leur ordre.