Les unités de production d'énergie décarbonée : l'application aménagée du ZAN
Les unités de production d'énergie décarbonée : l'application aménagée du ZAN
ZAN et grands enjeux : la modulation en fonction des projets
– Les dégâts environnementaux des énergies fossiles
. – L'extraction et la combustion du charbon et du pétrole provoquent d'importantes émissions de gaz à effet de serre et contribuent largement au réchauffement climatique. La nécessité d'abandonner ces énergies au profit d'énergies décarbonées, vertueuses en matière d'émission de Co2, est unanime. Les comparaisons extraites de la base de données de l'ADEME d'émissions de CO2 selon le type d'énergies utilisées sont synthétisées dans le tableau ci-dessous.
– La production est une chose, l'utilisation finale en est une autre. – En France, la production énergétique repose en majeure partie sur le nucléaire. Cependant, l'atome représente une part bien moindre de l'énergie finale utilisée par les Français. En effet, selon le rapport « Futurs Énergétiques 2050 » réalisé par le gestionnaire de réseau électrique RTE, 60 % de l'énergie utilisée sur notre territoire est d'origine fossile.
Production d'énergie en France
En 2019, la production d'électricité s'est élevée à 538 milliards de KWH avec une origine nucléaire pour 70,6 %, hydraulique pour 11,2 %, éolienne pour 6,3 %, bioénergies (biogaz, biomasse, déchets ménagers) pour 1,8 %, charbon pour 0,3 % (Source : RTE, Bilan électrique 2019).
– La dépendance aux énergies fossiles. – L'objectif de la neutralité carbone en 2050, combiné à celui d'une souveraineté énergétique, impose de diminuer les besoins en énergie par l'efficacité énergétique et de bannir les énergies fossiles en favorisant l'électricité bas-carbone. En février 2022, le gouvernement a dévoilé un programme d'envergure concrétisant le retour en grâce du nucléaire accompagné d'un développement massif des énergies renouvelables. Le ZAN ne doit donc pas entraver la production d'électricité bas-carbone. Dans cette perspective, des mesures dérogatoires au droit commun du ZAN ont été adoptées tant pour le nucléaire (Section I) que pour certaines énergies renouvelables (Section II).
Le nucléaire
– Malgré tout, des atouts. – Le nucléaire évoque les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima, mais aussi le rejet de la radioactivité dans l'environnement. À côté de la contamination des fleuves, des océans, des nappes phréatiques et de l'air, se pose la délicate question du stockage des déchets ultimes : il s'agit des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue. Ils représentent 4 % du volume total des déchets nucléaires, mais concentrent 99 % de la radioactivité et resteront hautement radioactifs pendant des centaines de milliers d'années.
Les énergies renouvelables
– Des énergies dans le vent. – Les énergies renouvelables sont des énergies dérivées de processus naturels en perpétuel renouvellement ; il en existe plusieurs grandes catégories : l'énergie éolienne, l'énergie solaire (photovoltaïque, thermique et thermodynamique), la méthanisation, l'énergie hydraulique, la géothermie, le bois énergie, et l'énergie de récupération.