– La difficile qualification des chartes. – Au regard de la diversité des sujets traités (à chaque thématique, une charte…), il semble difficile de qualifier les chartes qui ont vu le jour, en marge du Code de l'urbanisme, en Île-de-France d'abord puis dans un nombre incalculable de villes sur l'ensemble du territoire.
Elles font généralement l'objet d'une délibération de la commune ou de l'intercommunalité qui en est à l'initiative, voire d'un arrêté de son organe exécutif. Certaines chartes sont adoptées à l'issue d'une phase de concertation avec le public et/ou d'un dialogue avec les instances professionnelles intéressées, qui en seront les signataires avec la collectivité.
Leur contenu relève de la libre volonté de la collectivité publique qui souhaite, par leur biais, imprimer ses valeurs en termes d'aménagement, d'urbanisme et de qualité architecturale et environnementale, et infuser la politique des élus via des objectifs de mixité sociale et fonctionnelle, de construction de logements sociaux, de surperformance énergétique, de démocratie participative, de maîtrise des prix du foncier voire des prix de sortie, etc. Quatre thématiques générales peuvent toutefois être dégagées : la qualité architecturale et l'insertion paysagère des projets ; le renforcement de leur qualité environnementale en termes de performance énergétique et de sobriété foncière ; la lutte contre la spéculation foncière ; l'information du public et la réduction des impacts du chantier sur les riverains.