– Des zones essentielles à protéger. – Les zones humides sont des zones caractérisées par la présence d'eau dans le sol à une faible profondeur et plus particulièrement par des sols hydromorphes (gorgés d'eau) ou dont la végétation est dominée par des plantes hygrophiles (plantes adaptées à la vie dans des milieux très humides ou aquatiques).
Ces zones présentent une très grande valeur écologique en termes notamment hydriques, car elles jouent un rôle d'éponge et donc de rétention des crues, de biodiversité comme étant le lieu de reproduction pour les poissons et de nidification pour les oiseaux. Mais la nécessité de les protéger n'est apparue que récemment, après des siècles de politique d'assèchement pour des raisons sanitaires (ces zones étaient jugées responsables de la propagation de maladies telles que la malaria) et pour des raisons économiques d'exploitation. Ce long processus de destruction a entraîné une régression spectaculaire des surfaces de zones humides en France et dans le monde.
Les zones humides subissent des fluctuations journalières, saisonnières ou annuelles, qui dépendent des conditions climatiques et de leur localisation. Ce sont d'ailleurs ces fluctuations qui en font un sol si particulier et si riche en végétation et faune spécifiques. À la lisière entre l'eau, la terre et l'air, elles abritent une quantité de matière organique végétale hors du commun, à la base de la chaîne alimentaire qui sert d'intermédiaire pour les oiseaux.
Ces facteurs expliquent que la définition et la délimitation des zones humides soient des sujets très complexes, et matière à controverse.