L'autorisation au titre de la loi sur l'eau
L'autorisation au titre de la loi sur l'eau
Les régimes de protection de l'eau : autorisation ou déclaration
Exemple d'analyse des rubriques IOTA pour un programme immobilier
Un promoteur envisage de réaliser un ensemble immobilier comportant des immeubles de cinq étages avec parkings en sous-sol :
Le régime IOTA soumis à autorisation = l'autorisation environnementale
- seuls sont soumis au régime de la loi sur l'eau les IOTA qui ne relèvent pas de la nomenclature des installations classées ;
- quant aux installations classées qui prélèvent ou rejettent dans le milieu aquatique, elles relèvent du régime des ICPE ou de l'autorisation environnementale unique.
Le régime IOTA soumis à déclaration = la déclaration loi sur l'eau
La déclaration IOTA
La vie de la déclaration IOTA
- recours par le demandeur ou l'exploitant dans un délai de deux mois à compter de la notification de la décision ;
- recours par les tiers, les communes intéressées ou leurs groupements dans un délai de quatre mois à compter de la publication ou de l'affichage de la décision.
La fin de la déclaration IOTA
Des sanctions importantes pour nos clients…
Il est certain que les atteintes au milieu aquatique et à la gestion équilibrée de l'eau font l'objet d'une attention particulière de la police environnementale dans un contexte de tension des ressources et de leur gestion, comme l'ont révélé l'affaire des mégas bassines ou encore le refus de certains maires de communes carencées en eau potable de délivrer des permis de construire dans le sud de la France.
Les services de police en matière d'environnement sont organisés au sein d'une Mission de coordination interservices des polices de l'environnement (MIPE). L'ordonnance n<sup>o</sup> 2012-34 du 11 janvier 2012 a uniformisé les instruments de la police administrative et regroupé les agents chargés de constater les infractions sous l'appellation d'inspecteurs de l'environnement.
<strong>Sanctions pénales.</strong> Les atteintes à l'eau et aux milieux aquatiques peuvent être punies de deux ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende.
<strong>Sanctions administratives.</strong> Après une mise en demeure adressée à l'exploitant de régulariser la situation dans un délai d'un an maximum, l'autorité administrative peut prescrire des mesures conservatoires, voire suspendre l'exploitation des ouvrages et installations, et même ordonner la suppression des installations et la cessation définitive des travaux ou activités.
Le préfet peut auparavant ordonner la consignation d'une somme correspondant aux travaux de « mise aux normes » à réaliser, et faire procéder d'office à ces travaux.
Les sanctions seront les mêmes si l'exploitant exerce son activité ou réalise des travaux ou une installation sans autorisation.
Le principe « pollueur-payeur » s'applique.
<strong>La réalité des contrôles et des sanctions s'avère toutefois décevante</strong>, très certainement à cause d'un manque de moyen ; ainsi en 2017, 60 074 contrôles ont été effectués, donnant lieu à 15 863 constats de non-conformité… et seulement 225 sanctions administratives.
Les zones humides
- à l'inventaire départemental mis à disposition par les services départementaux de l'État (C. env., art. L. 214-7-1) ;
- aux documents de planification et d'urbanisme (SAGE, SDAGE, site Natura 2000, contrats de rivières, plans de gestion stratégique des zones humides, PLU…). Les communes doivent, dans le cadre de l'évaluation environnementale de leur PLU, identifier les zones humides, mais en pratique cela nécessite de trop nombreuses études et sondages pour que le résultat soit complet. Ainsi les zones identifiées comme telles dans ces documents doivent être vues uniquement à l'échelle du document de planification mais pas à l'échelle de l'opération.