La possibilité de s'approprier des ressources

La possibilité de s'approprier des ressources

– Plan. – Les différentes ressources essentielles à l'activité humaine ne font pas l'objet d'une législation unique, mais sont au carrefour de plusieurs, dont, à chaque fois, le droit des biens. Il existe en effet une coexistence du droit public et du droit privé, qui fixe des limites au titre de l'intérêt général mais qui laisse, en même temps, un espace à l'appropriation privée. Comme il serait fastidieux d'être exhaustif, le propos se limitera à deux exemples topiques, d'une particulière actualité : l'appropriation de l'eau pluviale (§ I) et l'autoconsommation de l'énergie électrique (§ II).
L'appropriation de l'eau pluviale
– Le droit positif postule l'abondance de l'eau. – Pour le Code civil, la ressource en eau fait l'objet d'un désintérêt de principe. L'article 714 dudit code dispose ainsi : « Il est des choses qui n'appartiennent à personne et dont l'usage est commun à tous ».
L'autoconsommation électrique
– La volatilité du prix de l'électricité. – Ce qui a été dit précédemment pour l'eau se retrouve également pour l'électricité, même si les raisons sont un peu différentes. Il faut savoir qu'il existe un marché européen de l'électricité, au travers de quatre cents interconnexions, gérées par quarante-trois gestionnaires de réseau (dont RTE pour la France). Le système permet d'assurer des échanges au niveau du continent.