Les contours de la vulnérabilité numérique et de l'illectronisme

Les contours de la vulnérabilité numérique et de l'illectronisme

La « capacité » numérique
Il est un fait, tout le monde n'a pas la même habileté avec les outils numériques, 17 % de la population française était même en situation d'illectronisme en octobre 2019 selon l'Insee Une personne sur six n'utilise pas internet, plus d'un usager sur trois manque de compétences numériques de base : Insee Première oct. 2019, no 1780. . En soi, ce constat de différence d'aptitude n'a rien de spécifique à la matière numérique. C'est l'ampleur du phénomène de transition numérique qui impose le questionnement. L'État de droit ne peut imposer ou constater le caractère obligatoire de l'usage de services numériques sans veiller à ce que les citoyens soient en mesure de les appréhender V. supra, no . .
L'identification des personnes concernées repose tout autant sur la caractérisation des facteurs de vulnérabilité numérique et d'illectronisme (Section I) que sur la projection des conséquences de cette nouvelle vulnérabilité (Section II) .
Les facteurs de vulnérabilité numérique et d'illectronisme
Comme l'illettrisme, l'illectronisme doit faire l'objet d'une certaine graduation et de certaines distinctions. La personne totalement incapable d'utiliser le moindre ordinateur ou smartphone, que l'on peut considérer sans difficulté comme étant frappée d'illectronisme, ne représente pas exhaustivement la vulnérabilité numérique.
Les conséquences de la vulnérabilité numérique et de l'illectronisme
La vulnérabilité à laquelle est exposée la personne qui n'est pas en mesure de maîtriser l'outil numérique la mène nécessairement à trouver une échappatoire. Dans les faits, il n'y a réellement que deux possibilités envisageables : ou bien une tierce personne agit pour elle (Sous-section I) , ou bien elle essaye de se passer de l'outil numérique (Sous-section II) .