Les facteurs de vulnérabilité numérique et d'illectronisme

Les facteurs de vulnérabilité numérique et d'illectronisme

Les contours de la vulnérabilité numérique et de l'illectronisme
Comme l'illettrisme, l'illectronisme doit faire l'objet d'une certaine graduation et de certaines distinctions. La personne totalement incapable d'utiliser le moindre ordinateur ou smartphone, que l'on peut considérer sans difficulté comme étant frappée d'illectronisme, ne représente pas exhaustivement la vulnérabilité numérique.
La nature à la fois complexe et moderne du digital entraîne la distinction de deux catégories, éventuellement cumulatives, de causes de vulnérabilité numérique : d'une part, les facteurs liés aux caractéristiques des outils numériques qui peuvent toucher tout type d'utilisateurs (Sous-section I) ; d'autre part, les facteurs liés à la personne de certains usagers (Sous-section II) Distinction que l'on peut rapprocher de celle retenue par le professeur X. Lagarde dans l'avant-propos du rapport précité de la Cour de cassation entre, d'une part, « la conception réelle de la vulnérabilité » et, d'autre part, « la conception personnelle de la vulnérabilité ». .
Les facteurs liés aux outils numériques
En faisant abstraction de la personnalité de l'usager, un outil numérique peut lui-même être facteur de vulnérabilité par ses caractéristiques techniques, notamment ses effets (§ I) , mais également par les contraintes imposées à ses utilisateurs (§ II) .
Les facteurs liés aux usagers
Si les outils peuvent être intrinsèquement facteurs de vulnérabilité numérique, la capacité de l'utilisateur à utiliser le service numérique et l'appréhension qu'il en a sont les facteurs déterminants de l'illectronisme.