– Des labels pour convaincre. – On peut s'interroger sur l'intérêt pour un opérateur de viser l'obtention de labels et certifications, alors que le poids des normes réglementaires à respecter est déjà très lourd. Il y aurait pas moins de 70 000 normes de construction issues du Code de l'urbanisme ou du Code de la construction et de l'habitation !
Il n'en demeure pas moins que, dans un contexte concurrentiel entre les promoteurs immobiliers et aménageurs privés, voire entre villes et villages pour attirer des emplois et des habitants, il faut faire mieux et plus pour emporter l'adhésion des élus qui peuvent instaurer une telle concurrence dans le cadre d'appels à manifestation d'intérêt, mais aussi pour rendre désirables les projets auprès des futurs usagers et ainsi mieux les commercialiser.
La qualité architecturale et environnementale d'un projet viendra également contribuer à son acceptabilité par le voisinage, et il est certain que les démarches de participation du public prévues par certains labels ou référentiels aideront l'opérateur à le présenter de manière à ce qu'il reçoive un bon niveau d'adhésion.
Même s'ils se recoupent sur certains sujets, comme la réduction des émissions de CO2 et la performance énergétique des bâtiments, le fait de viser un label supplémentaire permet d'aller plus loin sur ou un plusieurs autres sujets. Certains référentiels intègrent également une aide au management des opérations, permettant ainsi d'atteindre plus facilement les objectifs d'autres labels.
La recherche d'une certification ou d'un label permet par ailleurs de réunir autour d'un référentiel commun les différents participants à l'acte de construire : architecte, urbaniste, maître d'ouvrage, maître d'œuvre, entreprises. Elle favorise ainsi le dialogue entre ces différents acteurs ; il s'agit avant tout d'une démarche volontaire et partagée.