– Une expression polyvalente. –
Habituellement employée en matière d'installations classées pour la protection de l'environnement,
cette expression aura également vocation à s'appliquer dans nos actes, quand bien même ceux-ci
concernent un bien situé hors du champ de la police administrative spéciale.
La définition et l'appréciation de la « remise en état » peuvent se faire à l'aune des trois
composantes de la définition technique du sol pollué susvisée : nettoyer la source de pollution ;
couper la voie de transfert ; limiter l'impact pour les cibles potentielles en restreignant les
possibilités d'usage du terrain (interdiction de jardins potagers, interdiction d'un usage
d'habitation)
. En tout cas, le praticien se gardera d'évoquer le terme de « dépollution », avec le risque de
requalification qu'il comporte au regard de l'obligation de délivrance, pour préférer une formule
inspirée de la matière des ICPE : « remise du site dans un état environnemental compatible avec tel
usage [à définir] ». La clé est la compatibilité avec l'usage défini plus haut et non
d'obtenir un bien « dépollué ».