– La « bête noire » des opérateurs. – La destruction d'espèces animales ou végétales, ou de leurs habitats, qui figurent sur des listes établies par décrets en Conseil d'État à l'échelle nationale, régionale et départementale, est interdite par l'article L. 411-1 du Code de l'environnement.
Il s'agit de l'un des volets de la protection des espèces qui résulte là encore d'une transposition en droit interne de directives européennes, en l'occurrence la directive « Habitats » du 21 mai 1992 et la directive « Oiseaux » du 30 novembre 2009 ; l'autre volet étant la mise en place des sites Natura 2000.
Ce principe de protection intégrale des espèces dites « protégées » peut néanmoins faire l'objet de dérogations pour certains projets et sous certaines conditions, dérogations sans lesquelles quasiment plus aucun projet ne serait possible.
Le régime de dérogation étant très exigeant, il est primordial pour le porteur de projet de déterminer si une demande de dérogation est obligatoire ou s'il peut s'en dispenser. La légalité et la faisabilité de son projet en dépendent tant en amont qu'au cours de son chantier, et même au cours de l'exploitation de l'installation.