« La loi Littoral de 1986 et le « zéro artificialisation nette » sont deux instruments de protection du littoral contre l'urbanisation qui ont des objectifs et des approches différentes.
La loi Littoral de 1986 vise à protéger le littoral français en limitant l'urbanisation et en préservant les espaces naturels, les paysages et la qualité de l'eau. Elle encadre notamment les constructions et les aménagements en bord de mer, en fixant des règles strictes sur la distance à respecter par rapport au rivage, la hauteur des bâtiments et les zones constructibles. La loi Littoral a permis de limiter l'urbanisation sur les côtes françaises et de préserver certaines zones naturelles.
Le « zéro artificialisation nette » (ZAN) vise quant à lui à limiter l'artificialisation des sols, c'est-à-dire la transformation d'espaces naturels en espaces urbanisés ou artificialisés. Concrètement, cela signifie qu'il faut compenser toute nouvelle artificialisation en créant des espaces naturels ou agricoles équivalents. Le ZAN est une mesure qui s'applique à l'ensemble du territoire français, pas seulement au littoral.
En ce qui concerne la protection du littoral, le ZAN peut être considéré comme un outil complémentaire à la loi Littoral, car il permet de limiter la transformation d'espaces naturels en espaces urbanisés sur le littoral, mais aussi à l'intérieur des terres. Toutefois, le ZAN ne prévoit pas de règles spécifiques pour les constructions et les aménagements en bord de mer, contrairement à la loi Littoral.
En somme, le ZAN peut aider à protéger davantage le littoral contre l'urbanisation en limitant l'artificialisation des sols sur les côtes, mais il ne remplace pas la loi Littoral, qui reste l'instrument juridique principal pour encadrer les constructions et les aménagements en bord de mer. »