Les fonds à impact. Loi Pacte. Entreprises à mission orientées logement
Les fonds à impact. Loi Pacte. Entreprises à mission orientées logement
Attirer les investisseurs institutionnels : intérêts et limites des fonds
– Regain d’intérêt des investisseurs institutionnels pour le logement. – La fuite déjà évoquée des investisseurs sur le marché du logement n’est pas irrémédiable. Si l’on en croit le rapport de l’IGF et du CGEDD, déjà cité (V. supra, no
), les investisseurs institutionnels « manifestent un regain d’intérêt pour l’immobilier résidentiel en général et le logement intermédiaire en particulier ». Ce que confirme également une intéressante analyse d’Irène Fossé. Selon ce même rapport, quatre grandes raisons expliquent ce nouvel intérêt : l’érosion tendancielle du rendement locatif des autres classes d’actif immobilier, par rapport à celle du résidentiel ; la volonté de développer des stratégies de diversification ; la recherche d’actifs jugés plus sûrs et moins volatils dans un contexte marqué par la baisse des rendements obligataires ; dans une moindre mesure, la prise en compte du caractère socialement responsable de leur investissement (ISR).
– Relativiser cet intérêt au regard des fluctuations économiques et financières. – Ce constat appelle de notre part deux remarques : la première est que les trois premières raisons, qui semblent les principales, sont très liées à la situation économique et financière mondiale. Ce sont les mêmes raisons que celles qui ont incité ces mêmes investisseurs à sortir de l’immobilier résidentiel il y a trente ans. Pourquoi les inciter à revenir, alors qu’ils pourraient à nouveau décider de quitter ce marché, à la faveur d’une hausse des taux obligataires ou d’autres événements jugés par eux plus favorables que l’investissement résidentiel ? Nombreux sont ceux, notamment Emmanuelle Cosse, présidente de l’USH, à affirmer qu’en matière de logement on ne peut pas faire confiance à des investisseurs institutionnels, notamment si le marché devient difficile et que d’autres classes d’actifs s’avèrent plus porteuses.
– Regain d’intérêt du logement pour les investisseurs responsables. – Seconde remarque : il faut néanmoins s’intéresser au dernier argument, celui des investissements socialement responsables, dits aussi « à impact », issus notamment de la loi Pacte, afin de déterminer si de tels fonds dédiés au logement pourraient être mis en place.
Fonds à impact et logement
– Une tendance à développer. – Le logement, et en particulier le logement intermédiaire, apparaît évidemment comme compatible avec les exigences relatives à l’investissement socialement responsable (ISR). Bien loger les citoyens nous semble même constituer un « but monumental » pour reprendre l’expression de Mme Frison-Roche. Compte tenu des besoins de financement en matière de logements, en particulier de logement intermédiaire, il y a là une piste de développement qui ne peut être négligée. Le rapport de l’IGF et du CGEDD (V.