– Rapport Senard-Notat. – En préambule, il est nécessaire de recontextualiser ce sujet, dont il est souvent question sous la forme d’acronymes du type ISR (investissement socialement responsable), ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance), RSE (responsabilité sociale et environnementale), etc. Sur ce sujet, tout a changé en 2019, à la suite du fameux rapport Senard-Notat intitulé « L’entreprise, objet d’intérêt collectif », remis le 9 mars 2018 aux ministres de l’Économie et des Finances, de la Transition écologique et solidaire, du Travail et de la Justice, et que l’on peut consulter ci-après :
Constatant le besoin d’une réflexion sur l’entreprise, dans un contexte de financiarisation de l’économie et de court-termisme de certains investisseurs, les auteurs du rapport concluent qu’au-delà de son objet social, une entreprise a une raison d’être et contribue à un intérêt collectif. Elle est, de ce fait, investie d’une responsabilité sociale et environnementale (RSE). C’est d’ailleurs pour tenir compte de cette responsabilité que la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) demandait déjà à l’ensemble des sociétés cotées de publier dans leur rapport de gestion annuel des informations sociales et environnementales. Ces obligations s’étaient renforcées avec la loi Grenelle II, mais il restait à opérer un changement fondamental : revoir la définition de la société dans le Code civil.