Cadre général d’intervention des établissements publics fonciers
Cadre général d’intervention des établissements publics fonciers
- recours à l’expropriation, au droit de préemption ou au droit de priorité. Faculté de constituer des réserves foncières (V. supra, nos et s.), pouvant ensuite être cédées ou données à bail depuis la loi Alur, et depuis la loi Elan, d’agir également dans le cadre d’emplacement réservés institués par les PLU en conduisant notamment les opérations liées à l’exercices des droits de délaissement (C. urb., L. 230-1 à 6) ;
- conduite d’ORCOD-IN ;
- financement par une ressource fiscale propre la taxe spéciale d’équipement.
Signature d’une convention d’intervention foncière
Acquisition foncière
- la maîtrise foncière, c’est-à-dire l’acquisition de la totalité de la superficie d’un site ;
- la veille foncière, à savoir la mise en place d’acquisitions en fonction des opportunités sur une zone géographique donnée.
Portage foncier, études préalables et requalification
Cession
Les modalités de fonctionnement des conventions d’intervention foncière (CIF)
Lorsqu’un EPF agit pour le compte d’une collectivité territoriale (ou d’une autre personne publique), cette intervention s’inscrit nécessairement dans le cadre d’une convention passée avec elle, qui a pour but, selon le dernier alinéa de l’article L. 321-1 du Code de l’urbanisme, de retranscrire l’action de l’établissement public foncier. Ces conventions, dites d’intervention foncière, sont en principe rédigées par référence au plan pluriannuel d’intervention de l’EPF concerné. Il s’agit d’un document stratégique dont se dote chaque EPF pour une durée de 5 ans. Son élaboration tient compte non seulement des grandes orientations de l’État, mais également des priorités énoncées dans les documents stratégiques des collectivités locales (SCoT et PLH notamment). Il propose un état des lieux du foncier de la zone concernée, en expliquant la politique d’intervention de l’EPF, laquelle repose sur les thématiques suivantes : habitat, développement économique, aménagement durable, revitalisation territoriale, transition écologique et biodiversité.
Sur la base de ces plans pluriannuels d’intervention, une convention d’intervention foncière est conclue par l’EPF, pour chaque secteur concerné, avec les communes et/ou l’EPCI et/ou EPT compétents, mais aussi, le cas échéant, avec l’aménageur du secteur. Elles définissent notamment une durée d’intervention, un plafond d’engagement financier, des secteurs d’intervention en maîtrise ou en veille foncière, et désignent le garant du rachat du foncier.
Au regard de ces éléments, et en fonction des besoins spécifiques de la personne publique cocontractante de l’EPF, les CIF sont rédigées selon un modèle-type comprenant principalement :
En pratique, les CIF sont établies par acte sous seing privé entre les parties et deviennent exécutoires après leur approbation par le préfet de région compétent. En effet, il convient de mettre en exergue que les EPF de l’État sont soumis au contrôle du préfet (préfet du département lorsque leur activité s’exerce dans le cadre de ce seul ressort territorial ; préfet de la région quand l’activité s’étend sur plusieurs départements).