Rappelons que les jetons assimilés à des instruments financiers sont qualifiés de security tokens. On distingue dans le détail :
- les native security tokens, qui ne sont pas précédés d'une émission classique de titres ; cela renvoie à la catégorie des actions ou obligations ;
- les non native security tokens qui sont des actifs numériques tokenisant des instruments financiers ayant fait l'objet d'une émission classique ; cela renvoie par exemple aux parts de fonds d'investissement.
Il convient de saisir les enjeux de la tokenisation des titres financiers
(§ I)
avant d'en aborder le cadre réglementaire
(§ II)
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Les STOs, ou
Security Token Offerings – terminologie, comme les ICOs, en référence aux Initial Public Offerings – ont pour partie une origine pratique, mais l'actif sous-jacent des jetons émis les fait aussi rentrer dans un champ réglementaire précis
D. Legeais, Blockchain et actifs numériques, LexisNexis, 2019, nos 335 et s.
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Certains jetons peuvent être qualifiés d'instruments financiers s'ils en ont les caractères, à défaut d'en avoir la qualification légale
JCl. Commercial, Fasc. 535, Actifs numériques et prestataires sur actifs numériques, nos 29 et 30, par D. Legeais.
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