En l'absence de dispositions de dernières volontés

En l'absence de dispositions de dernières volontés

La survie numérique après la mort
Même en l'absence de directives données de son vivant par la personne concernée, les héritiers d'une personne concernée décédée ont la possibilité d'exercer provisoirement l'ensemble des droits de celle-ci sur ses données personnelles, c'est-à-dire les droits à l'information, à l'accès, à la rectification, à l'effacement, à la limitation, à la portabilité et à l'opposition.
Il ne s'agit pas de l'usage matériel de ses identifiants et codes d'accès, en lieu en place d'un défunt, au motif que l'informatique le permet Par principe, un profil sur un réseau social ou un compte de messagerie est strictement personnel et soumis au secret des correspondances. , mais bien de l'exercice, en qualité de tiers, des droits qu'une personne concernée décédée avait sur ses données personnelles.
Cette disposition interroge sur le périmètre de ces droits (Section I) et leur régime (Section II) .

Les héritiers ont la possibilité d'exercer provisoirement l'ensemble des droits du défunt sur ses données personnelles.

Le périmètre des droits maintenus
Comme souvent en matière de droit de la protection des données, l'apparence est trompeuse : sous une formulation restrictive (Sous-section I) , les droits des héritiers sont finalement assez étendus (Sous-section II) .
La nature de la transmission des droits maintenus
– Un mandat de droit commun, au besoin d'origine légale ? Proposition de A. Favreau, Mort numérique : précisions sur la nature et le régime du contrôle post mortem des données à caractère personnel collectées : RLDI 1er déc. 2016, no 132 et C. Béguin-Faynel, La protection des données personnelles et la mort, in Regards sur le nouveau droit des données personnelles, Ceprisca, coll. « Colloques », 2019, p. 56 et s. (79-10-97323-05-9.