– Rattachement aux BIC. – Alors que sur le plan civil la location meublée reste une activité civile, le Conseil d’État avait dès 1923 rattaché les revenus de la location meublée aux bénéfices industriels et commerciaux (BIC). La loi de finances pour 2017 a modifié l’article 35, I, 5° du Code général des impôts pour faire entrer la location meublée dans le champ des BIC. Pour être qualifiés de location meublée, les locaux doivent comporter tous les éléments de mobilier indispensables à une occupation normale par le locataire, suffisants pour donner au logement un minimum d’habitabilité. Sur ce point, le droit fiscal rejoint le droit civil.
La définition de la location meublée
La définition de la location meublée
Définition générale de la location meublée
– Cas de la location meublée accompagnée de prestations de services. – Lorsque la location meublée s’accompagne de prestations de services, on peut se demander si elle reste une location ou si elle relève du régime des louages de services. L’enjeu est limité car le louage de service relève comme la location meublée du régime des BIC. Cependant, le louage de services permet d’échapper à la limitation des amortissements applicables au loueur en meublé. Par contre, l’imputation du déficit sur le revenu global nécessitera que le contribuable participe à l’exploitation, de manière personnelle, continue et directe.
– Distinction. – Pour distinguer la location meublée de la para-hôtellerie, l’administration se fonde sur les critères applicables en matière de TVA. Si le loueur propose, en sus de l’hébergement, au moins trois des prestations mentionnées au b du 4° de l’article 261 D du Code général des impôts, dans les conditions similaires à celles proposées par des établissements d’hébergement hôtelier, il relèvera du régime de la para-hôtellerie et non du régime de la location meublée. A contrario, si les prestations sont fournies de manière accessoire et dans des conditions non similaires aux établissements d’hébergement à caractère hôtelier, l’activité relèvera du régime de la location meublée.
Les critères du loueur en meublé professionnel
La location meublée fait l’objet d’un régime fiscal « hybride ». En effet, on distingue les loueurs en meublé professionnels (LMP) et non professionnels (LMNP) selon deux critères cumulatifs posés par l’article 155, IV, 2° du Code général des impôts, à savoir :
- les recettes annuelles TTC retirées de la location meublée par l’ensemble des membres du foyer fiscal excèdent 23 000 € ;
- les recettes excèdent les autres revenus professionnels du foyer fiscal soumis à l’IR dans la catégorie des traitements et salaires, des autres BIC, BA, BNC ou des rémunérations de gérant (CGI, art. 62).
La condition d’inscription en qualité de loueur professionnel au registre du commerce et des sociétés a été supprimée pour les revenus perçus à compter du 1er janvier 2020. Cette condition avait été jugée non conforme à la Constitution par une question prioritaire de constitutionnalité du 8 février 2018.