– Ni banque centrale ni taux de change. – Les monnaies virtuelles n'apparaissent pas uniquement comme une alternative aux monnaies émises par les institutions financières nationales. Les entreprises réfléchissent à créer des valeurs qui ne dépendent pas d'un tiers, d'une banque.
Un euro entré dans une base de données gérée par une banque, qui s'affiche sur un compte bancaire, signifie que la banque reconnaît devoir un euro. Le titulaire du compte n'ayant aucun contrôle réel sur ce qui s'affiche sur son compte bancaire, il doit faire confiance à la banque et aux organismes de contrôle sur le fait qu'ils ne changeront pas arbitrairement ce chiffre. De plus, ce même euro n'a de valeur que s'il est reconnu et accepté comme moyen de paiement dans tous les pays de la zone euro, dans la mesure où il est émis par la Banque centrale européenne.
Pour l'unité de compte numérique, la logique est tout autre : le solde « 1 » inscrit sur la blockchain est appréhendé sans intermédiaire. Ce chiffre inscrit sur l'actif blockchain ne représente pas une créance envers un tiers, telle une banque. Il est l'actif lui-même : la blockchain fait exister par elle-même cet actif.
C'est ainsi que l'on parle parfois de révolution de la confiance : cette dernière est déportée de l'acteur traditionnel vers la technologie elle-même
V. S. Polrot, publication du 24 mai 2017 sur ethereum.org">Lien, op. cit.
, illustration caractéristique des mouvements de fond de disruption à l'œuvre dans toute l'économie.