Concernant en premier lieu la relation entre la plateforme et l'offreur, l'existence d'un contrat est évidente. L'offreur a recours à un intermédiaire en vue de positionner son offre sur le marché recherché. La plateforme offre donc une prestation d'intermédiation en ligne contre une rémunération prenant généralement la forme d'une commission ou d'un abonnement périodique
Par ex., la plateforme Uber met en relation des chauffeurs (qu'elle ne salarie pas et qui exercent généralement sous le statut de micro-entrepreneur) avec les utilisateurs de son application, contre une commission prise sur le prix de la course. Toutefois un arrêt récent de la Cour de cassation (Cass. soc., 4 mars 2020, no 19-13.316, Uber France c/ M. A… X…) a remis en cause le lien unissant la plateforme Uber et ses chauffeurs en rejetant le pourvoi de la société Uber contre un arrêt de cour d'appel reconnaissant l'existence d'un contrat de travail.
. Si la relation contractuelle est incontestée entre ces deux parties, la qualification juridique de ce contrat dit de marketplace a fait couler beaucoup d'encre
V. not. sur cette qualification : E. Netter, Numérique et grandes notions du droit privé, Ceprisca, coll. « Essais », 2019, p. 444 et s.?JCl. Commercial, fasc. 826, Vo Places de marché en ligne. Contrat de marketplace, par A. Robin.
. Deux types de contrats sont généralement retenus pour cette relation : le contrat d'entremise, ou encore de courtage, et le contrat de mandat. Les obligations de la plateforme dépendent de la qualification retenue.