La protection du logement lors de la séparation « volontaire » du couple

La protection du logement lors de la séparation « volontaire » du couple

La protection du logement à la fin de vie de couple
C'est au moment où la crise éclate dans le couple que la question de la protection du logement se pose avec acuité . Lorsqu'un couple se déchire, il est préférable que la séparation de ses membres intervienne le plus tôt possible, surtout si la séparation est conflictuelle. Cela impose de se prononcer sur une attribution du logement, laquelle sera provisoire ou définitive. Chaque année en France, on ne dénombre pas moins de 40 000 plaintes pour violences conjugales et il y a environ 130 000 divorces prononcés. On ne connaît pas les chiffres des dissolutions de Pacs et de concubinage. Ainsi une séparation sur cinq se déroule dans un climat extrêmement délétère pouvant déboucher sur des violences familiales. C'est justement lorsque le couple se délite que les membres de la famille sont en état de faiblesse psychologique et ont besoin de protection. Tout comme lors d'un décès, il y a souvent un deuil à effectuer et la nécessité de répondre à des besoins matériels urgents. La meilleure protection est consentie aux époux (§ I), alors que les partenaires pacsés et plus encore les concubins en union libre connaissent un faible niveau de protection (§ II). Le législateur est également attentif à la situation des enfants du couple dans ces temps de turbulence.
La protection du logement lors du divorce et de la séparation de corps
Lorsque le couple se sépare, le logement familial demeure un élément de stabilité. La protection du logement de la famille à l'occasion d'un divorce participe de la mission dévolue au juge des affaires familiales si les parties ne peuvent parvenir à un accord. Il appartient au juge de se prononcer sur la jouissance du logement durant l'instance en divorce (A) et sur l'octroi de celui-ci après le prononcé du divorce (B). Il sera attentif à la situation des conjoints et de leurs enfants mineurs.
La protection du logement lors de la séparation des partenaires pacsés et des concubins en union libre
- Liberté contractuelle. - Faute de disposition particulière, les partenaires pacsés comme les concubins peuvent trouver un accord sur les conséquences et effets de leur séparation . Ils procèdent eux-mêmes à la liquidation de leurs intérêts patrimoniaux et peuvent passer entre eux une convention d'indivision ou procéder au partage. À défaut d'accord entre eux, le recours au juge s'impose et dans ce cas les deux statuts ne sont pas sur un pied d'égalité.