Les ressources du foncier non bâti

Les ressources du foncier non bâti

– La densification partout... dans les textes. – La densification figure en filigrane dans tous les textes récents touchant à l'urbanisme. Pour autant, une conduite intelligente de cette densification amène à distinguer les terrains urbains utilisables immédiatement de ceux qui ne le seront le cas échéant que dans le futur.
À la lecture de la réglementation, les fonciers prêts à recevoir des constructions devraient être d'ores et déjà mobilisés ou le devenir à court terme. Et pourtant, leur densification rencontre des difficultés (Chapitre I).
Par ailleurs, un tri est nécessaire pour appréhender le sort des terrains sensibles (Chapitre II). Certains d'entre eux deviendront constructibles quand d'autres demeureront non bâtis dans l'avenir.
Les difficultés de la densification
– Vaincre le tabou de la densification. – La nécessité d'une densité accrue s'oppose pourtant à un tabou. Terrain de tiraillements entre les nécessités collectives et les envies individuelles, la densification fait peur. Dans la lignée de l'imagerie négative qu'elle véhicule, on lui prête les maux les plus fâcheux. Elle déshumaniserait, elle éloignerait, elle enlaidirait. Sans doute, au travers de l'histoire, certains projets ont-ils à raison fait l'objet de critiques en ce sens.
Le sort des terrains sensibles
– Des contraintes plus ou moins supportables. – L'utilisation des terrains constructibles dans les secteurs déjà urbanisés est une nécessité collective, permettant d'alléger la pression foncière dans les zones périurbaines. Or, tous les terrains ne sont pas immédiatement disponibles à la construction, souvent parce qu'ils ont déjà connu une, deux voire trois vies antérieures, génératrices de pollutions. Parfois, les contraintes des terrains sensibles sont surmontées, rendant utilisables ces ressources foncières (Section I).