– Le pendant environnemental du certificat d'urbanisme. –
Désormais, face à un projet, le réflexe ne peut plus être uniquement de s'enquérir de sa faisabilité au
regard du droit de l'urbanisme ; il faut aussi se soucier, bien souvent, de sa faisabilité au regard du
droit de l'environnement. Aussi, face à des investissements importants, le porteur de projet – et le
notaire qui le conseille – va désirer obtenir un cadrage en amont. C'est l'objet, en théorie, du
certificat de projet ; comme un équivalent, en droit de l'environnement, du certificat d'urbanisme.
Le certificat de projet a été créé, à titre expérimental, par l'ordonnance no 2014-356 du 20
mars 2014. Dans cette version initiale, le certificat avait pour effet de cristalliser les règles
applicables pendant dix-huit mois, à l'instar du certificat d'urbanisme
. Autrement dit, si une demande d'autorisation environnementale était déposée dans les dix-huit mois du
certificat, la réglementation applicable à cette demande était celle en vigueur à la date de la
délivrance dudit certificat. Sauf que cette cristallisation a été jugée trop complexe à mettre en œuvre,
et a été abandonnée dès la fin de l'expérimentation.
Ce certificat de projet a été pérennisé par l'ordonnance no 2017-80 du 26 janvier 2017, et
codifié aux articles L. 181-5 et suivants du Code de l'environnement. Sur la base de ce texte, le
porteur d'un projet soumis à autorisation environnementale pouvait déposer une demande de certificat de
projet auprès du préfet de département. Dans le délai de deux mois, le préfet établissait un document
indiquant : les régimes, procédures et décisions relevant de sa compétence, dont le projet relevait ;
les principales étapes de l'instruction et la liste des pièces requises pour chacune d'elles, permettant
de s'assurer du caractère complet du dossier ; la situation du projet au regard des dispositions
relatives à l'archéologie préventive. Là encore, comme pour le certificat d'urbanisme, ce certificat
avait un caractère indicatif et ne préjugeait pas de la délivrance future de l'autorisation
environnementale.