Permettre le réinvestissement de la valeur produite

Permettre le réinvestissement de la valeur produite

Passer à l'acte d'entreprendre : principaux enjeux
Une fois l'entreprise créée et productrice de valeur ajoutée, le premier enjeu sera de permettre et d'inciter cette entreprise à réinvestir tout ou partie de ses bénéfices dans sa propre activité, sur tout type de support qu'elle jugera opportun. Des questions de justice sociale, ainsi que la situation des finances publiques, incitent pourtant à amputer, par prélèvement, une partie de la valeur ajoutée, considérant que celle-ci doit directement être remise à la disposition de la collectivité, qui en ferait supposément un meilleur usage, ou un usage plus vertueux pour la collectivité que l'entreprise elle-même. Nous rappellerons comment va se décomposer la création de valeur (Section I) avant d'évoquer l'interdépendance de l'entreprise avec les services et valeurs de l'État (Section II).
Comprendre le cycle économique de l'entreprise

Taxes de production : préservons les entreprises dans les territoires

Au-delà du calendrier de paiement, c'est évidemment le poids relatif des prélèvements qui va poser question puisqu'à date, il représente en France presque 30 % de la valeur ajoutée produite. Cela induit qu'une entreprise devra renoncer à réinvestir ces 30 % de valeur ajoutée dans son cycle économique, pour les dédier aux besoins de la collectivité. Quand on constate, par ailleurs, que de nombreuses entreprises peinent à atteindre un taux de valeur ajoutée sur chiffre d'affaires de 15 % :
On peut ainsi en déduire qu'une baisse pourtant relativement limitée, cantonnée à 10 % du chiffre d'affaires sur un exercice, dépossède l'entreprise de tout moyen financier l'année suivante (10 % de flux financiers entrant en moins, majorés de 5 % de prélèvements). Il existe ainsi un lien tout à fait direct entre le niveau des prélèvements et la capacité de l'entreprise à survivre, croître et assurer son avenir, au-delà d'une certaine démotivation compréhensible d'entrepreneurs pouvant légitimement considérer que la rémunération de leur prise de risque personnel en devient insuffisante.