– L'entreprise publique créative et créatrice de valeur. – La création de valeur ajoutée n'est pas un monopole de l'entreprise privée. En effet, l'État et les collectivités ont démontré, dans de nombreux secteurs, leur capacité à investir sur le très long terme et à produire une valeur qui va bien au-delà de celle des services publics rendus aux citoyens.
Cette constatation ne se limite d'ailleurs pas aux entreprises commerciales dont le capital est détenu en tout ou partie par l'État, mais s'étend aussi à une kyrielle d'activités exploitées directement. Deux problématiques majeures peuvent se révéler. La première réside dans le fait que le secteur public, particulièrement en France, a investi dans de nombreux secteurs non régaliens qui dépassent largement le champ des compétences que les citoyens attendent initialement de lui. De nombreux marchés, qui n'ont pas vocation à voir s'insérer un intervenant si particulier que le secteur public, ont pu s'en trouver déstabilisés.
Les acteurs privés y voient nécessairement une concurrence déloyale puisque le secteur public, y compris au sein des activités marchandes, dispose de moyens colossaux ne nécessitant pas un retour sur investissement comparable avec les nécessités de l'investissement privé, ce qui constitue une rupture de concurrence.
Par ailleurs, constater l'arrivée du secteur public sur un marché peut largement laisser à penser que ce dernier voudrait le réguler toujours plus, ou le contrôler, non pas spécialement par sa capacité à convaincre les clients du rapport qualité/prix de ses biens ou services, mais par son ambition à faire adopter une législation qui retirerait au secteur privé tout intérêt d'entreprendre ou de développer ce marché.