Le capital social, nous l'avons vu précédemment, est analysé, dans une conception classique, comme étant par excellence le gage des créanciers sociaux. Or s'il est un gage au sens juridique, il en est un, également, au sens commun du terme sur le terrain de la confiance et de la crédibilité à l'égard de l'ensemble des partenaires de la société, et notamment des bailleurs de fonds sollicités pour financer le lancement ou l'essor de l'activité sociale.
Il s'agit, tout à la fois, d'une source de financement, d'une garantie et d'une clé de répartition entre associés des droits et obligations résultant du contrat de société.
L'importance du capital social a suscité, dès l'essor des échanges commerciaux, la mise en place d'un dispositif de surveillance et de protection (§ I) dont certaines dispositions demeurent en vigueur à ce jour concernant la pratique notariale (§ II).