– Plan. – Le principe du consensualisme ainsi rappelé au titre de la théorie générale du droit des contrats, il convient de l'appliquer désormais au contrat spécial de la vente. Et plus particulièrement à la vente immobilière qui relève directement de la compétence notariale, de sa fonction, de son ingénierie.
Cette application de la règle générale au droit spécial du contrat de vente d'immeuble implique encore une série de rappels.
Pour appréhender le consensualisme en cette matière, encore faut-il maîtriser pleinement ce qui la définit. Un retour sur la définition de ce contrat et ses conditions de formation sera tout d'abord effectué (Sous-section I).
Que les parties au contrat soient des néophytes ou des professionnels de l'immobilier, le contrat de vente immobilière nécessite un cheminement plus ou moins long devant conduire à sa formation.
Le temps et le sérieux accordés à cette étape, autant que son accompagnement par des conseils spécialisés, au premier rang desquels les notaires, conditionnent assez largement la réussite de l'opération. Dans cette acception, nous retiendrons par « opération réussie » celle n'aboutissant pas à une difficulté, voire à un contentieux entre les parties. C'est ainsi que la décision partagée par les parties de ne pas procéder à la vente peut finalement être perçue comme une forme de réussite, celle de maîtriser les échanges et d'éviter un procès par méprise, vice ou incompréhension. Le concept de vice du consentement et ses applications nous montrent combien la vente formée peut ainsi être source de difficultés. Mais c'est avant sa formation et jusqu'à celle-ci que nous allons nous arrêter pour appréhender dans un second temps le processus d'échange des consentements (Sous-section II).