Les critères d'appréciation de l'efficience des transactions immobilières

Les critères d'appréciation de l'efficience des transactions immobilières

– La performance des transactions immobilières digitalisées pour les acteurs. – En s'inspirant des méthodes de démarche design (design thinking) Méthode de gestion de l'innovation élaborée à l'Université Stanford aux États-Unis dans les années 1980 par Rolf Faste. Contrairement à la pensée analytique, le design thinking est un ensemble d'espaces qui s'entrecroisent plutôt qu'un processus linéaire ayant un début et une fin (Source : Wikipédia). , la recherche de la performance des transactions digitalisées doit avoir pour point de départ les clients et la compréhension de leurs besoins, pour parvenir à définir des problèmes et rechercher des solutions. Par acteur, il convient d'entendre les acteurs intermédiaires (comme les notaires ou l'administration fiscale) qui participent à la chaîne de production, mais aussi et surtout les clients finaux, qui sont les parties prenantes à l'acte ou à la formalité et qui en sont les véritables bénéficiaires.
Les développements du présent chapitre sont voulus comme une synthèse des besoins et attentes des acteurs d'une transaction immobilière sur du logement ancien, dans un monde digitalisé, mettant en lumière d'éventuels problèmes ou, au contraire, permettant de constater qu'elle répond raisonnablement aux attentes. Ce n'est que lorsqu'un besoin n'est pas rempli de manière satisfaisante, qu'il soit trop lent, trop cher ou trop compliqué, qu'un modèle concurrent peut véritablement émerger, voire, avec le numérique, uberiser complètement une branche d'activité de manière accélérée.
– Les quatre principales étapes d'une transaction immobilière digitalisée. – Le client connaît, en règle générale, quatre étapes principales au cours d'une transaction immobilière : une phase de mise en vente et de rencontre des volontés entre un vendeur et un acquéreur, une phase de contractualisation de cet accord avec la signature d'un avant-contrat, une phase de transition vers la vente, et enfin une phase finale de signature de l'acte de vente opérant le transfert du bien contre la remise du prix.
La publicité foncière est indifférente à cette chronologie et à ces étapes, sauf les vérifications d'usage pour s'assurer que le bien vendu sera libre de toute charge antérieure. Le numérique a eu un impact considérable sur tous les acteurs impliqués dans une transaction immobilière (agents immobiliers, notaires, administrations, banques, etc.), mais la performance de l'ensemble s'en est-elle trouvée améliorée pour les parties prenantes ? En d'autres termes, le numérique a-t-il considérablement amélioré la performance des transactions immobilières du point de vue du client ?
Les attentes des clients finaux consistent principalement à maîtriser la donnée temps, en réussissant à aboutir dans les délais souhaités, et sur le fond à ce que le contenu de la transaction soit conforme à leur projet, que ce soit la qualité du bien, le juste prix et la signature d'un contrat sécurisé, sans risque de contrepartie (paiement du prix contre remise du bien, absence de contentieux, opposabilité aux tiers) Pour une analyse du modèle actuel des transactions immobilières en matière de logement, V. l'étude comparative avec les autres pays réalisée par France Stratégie en 2016 (B. Vorms, La révolution numérique et le marché du logement. Nouveaux usages, nouveaux acteurs, nouveaux enjeux, France Stratégie, nov. 2016 (www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/rapport-logement-vorms-11-2016_0.pdf">Lien). .
Du point de vue du vendeur, la question serait de savoir si le numérique lui offre un meilleur délai de commercialisation et un meilleur prix net vendeur.
Du point de vue de l'acquéreur, le numérique lui permet-il de trouver plus vite un bien, qui correspond mieux à ses besoins, et bénéficie-t-il d'un meilleur prix d'acquisition net acquéreur et de meilleures conditions de financement dans un meilleur délai ?
Les développements qui suivent consisteront à vérifier succinctement si le numérique a substantiellement amélioré l'expérience client en phases de commercialisation, de promesse de vente et de vente, et si les solutions numériques actuelles ou à venir pourraient apporter un service plus efficient.