… au conseil dépersonnalisé

… au conseil dépersonnalisé

D'autres sites permettent aux usagers de fournir des précisions sur les spécificités de leur situation. Les sites tels que MaFiscalité.com www.mafiscalite.com">Lien ou TacoTax www.tacotax.fr/">Lien permettent au contribuable de trouver le dispositif fiscal le plus adapté à ses besoins par le biais de formulaires à renseigner en ligne. Il est alors indiqué qu'un professionnel de la matière s'engage à y répondre dans un délai défini. Toutefois, là encore, compte tenu de la simplification recherchée et de la vulgarisation opérée, le niveau de personnalisation reste souvent insatisfaisant et nuit ainsi à la sécurité juridique recherchée.
Les nouvelles technologies excellent dans l'art de déshumaniser V. supra, no . , rendant par là même le conseil personnalisé impossible. Un nouvel outil tente pourtant de répondre à ces deux objectifs, à ce jour contradictoires : le chatbot. Le chatbot est un logiciel programmé pour simuler une conversation en langage naturel remplaçant l'être humain. L'objectif de cette nouvelle technologie est de faire oublier l'interface de la machine. Elle veut donner l'impression aux questionneurs que l'agent conversationnel est un prolongement d'eux-mêmes T. Attia, C. Gijsbers, L. Guyot, L. Leguil, F. Paul et O. Vix, Les fondamentaux du notariat confrontés à l'intelligence artificielle : JCP N 2018, no 10, p. 1111. . Cet outil repose sur des algorithmes très développés, capables de répondre à certaines questions simples posées par les internautes. À titre d'exemples, peuvent être cités les chatbots juridiques mis à disposition du grand public et proposés par Village-justice www.village-justice.com/art.s/discussion-avec-chatbot-juridique,27162.html">Lien ; premier chatbot juridique. , Dailydroits www.dailydroits.fr/">Lien , ou bien encore celui répondant aux questions sur le volet anticorruption de la loi Sapin 2 https://justlab.fr/">Lien . Mais les chatbots les plus nombreux s'adressent à des professionnels www.ibm.com/fr-fr/cloud/watson-assistant">Lien ;https://medium.com/@caseonefrance/le-chatbot-nouvel-outil-au-service-des-professionnels-du-juridique-341ff35b03aa">Lien ; www.lemondedudroit.fr/vie-des-cabinets/64546-pwc-lance-chatbot-directions-juridiques-fiscales.html">Lien . Il convient toutefois de préciser que certains chatbots présentés en tant que tels, ne le sont en réalité pas. Certains d'entre eux ne fournissent pas les services attendus. À la place d'une simulation d'une conversation en langage naturel, on peut y lire une succession de questions sans réelle discussion, voire même des codes promotionnels. Sans parler de publicité mensongère, on préférera indiquer que l'outil récent constitue un vecteur de communication important pour les entreprises qui s'en prévalent, alors même qu'il n'est pas encore tout à fait parfaitement conçu et réalisé.
À vrai dire, il s'agit aujourd'hui de réponses stéréotypées, apportées aux questions les plus fréquentes et les plus simples par un robot intelligent. Cette technologie n'est pas à ce jour à même de formaliser des réponses précises sur le plan juridique et adaptées à chaque situation. Tout au plus peut-on parler d'amorce de conseil puisque le chatbot utilise le mode questions/réponses, un des éléments constitutifs du conseil. Ceci dit, le chatbot dans sa configuration actuelle satisfait déjà certains usagers professionnels www.lemondedudroit.fr/professions/239-juriste/61195-direction-juridique-edf-deploie-chatbot-succes.html">Lien . De toute évidence, il est voué à un bel avenir avec le développement de sa technologie, en phase avec les attentes de rapidité et de moindres frais des consommateurs. Dans la mesure où la technologie se développe avec l'appui de l'IA, le chatbot peut rapidement rendre le droit plus accessible et donc accroître la sécurité juridique contractuelle. En effet, le recoupement des informations transmises par l'usager avec la base de données dont dispose l'IA permettra la délivrance d'un conseil de plus en plus personnalisé www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/y-a-t-il-oui-ou-non-de-lintelligence-artificielle-dans-un-chatbot-130138">Lien . Les informations transmises et le conseil délivré transiteront par la technologie du chatbot. Encore faudra-t-il pouvoir répondre aux questions juridiques que pose l'usage du chabot et qui restent aujourd'hui sans réponse (preuve de l'information, responsabilité en cas d'erreur…).
Le conseil délivré par les nouvelles technologies juridiques (LegalTech, chatbots), s'avère aujourd'hui insuffisant pour garantir une parfaite sécurité juridique. Il faut toutefois reconnaître qu'il peut répondre aux attentes de simplicité, de rapidité et de baisse de coût voulues par les nouvelles générations.