Les villes intelligentes ou smart cities
Les villes intelligentes ou smart cities
– Des villes sous haute tension. – Au fil du temps, les villes se sont adaptées à de nombreuses contraintes. Rien ne les préparait néanmoins à absorber en si peu de temps les essors démographique et économique de ces dernières années, produisant des effets de congestion et de surconsommation dans les aires urbaines. Or, ces phénomènes vont encore s'amplifier.
En effet, les Nations unies estiment qu'en 2025, deux milliards et demi d'habitants vivront dans 1 300 villes de plus de 500 000 habitants
1511369280315. La densité de population accroît la responsabilité des villes dans la consommation des ressources et l'émission des gaz à effet de serre
1511368227252. Parallèlement, ces villes subissent une augmentation de la pression pesant sur leurs services, infrastructures
1511369329517, ressources
1511369397533et environnement
1511369448186. Les cités périphériques moins équipées, dont les capacités d'investissement sont limitées, souffrent également.
– Les contraintes, moteurs d'une nouvelle croissance ? – Les collectivités locales luttent contre l'augmentation des consommations et, corrélativement, sont confrontées à l'inflation des mesures environnementales. Or, l'indicateur de bien-être devient un marqueur incontournable de la qualité de vie minimale exigée par la population. Au cœur de cet enjeu se trouve le numérique, assurant une meilleure adéquation entre l'offre et la demande et une utilisation optimisée des infrastructures. Le numérique permet de rationaliser, à défaut de rationner.
Ce nouveau paradigme se propage dans les villes et les territoires. À mesure que les ressources s'amenuisent, les consciences s'éveillent et l'intelligence collective investit la smart city.
– L'appel au secours. – Le concept de ville intelligente ou smart city a été évoqué en 2005 par Bill Clinton. À cette occasion, il avait lancé un appel aux géants américains des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour décongestionner les grandes métropoles mondiales afin de diminuer les émissions de CO² et faire économiser du temps et de l'argent aux citoyens et aux communautés locales
1515233828218. Simple effet de mode ou gadget pour ses détracteurs, la smart city est pourtant déjà une réalité, notamment en Asie, précurseur dans le domaine
1507393184250. Au-delà des opportunités économiques pour les entreprises de ce secteur
1507111702796, elle implique de véritables enjeux pour les villes.
– Un concept élargi : des territoires intelligents. – Pour le Parlement européen, une ville intelligente cherche à répondre aux questions d'intérêt général par des solutions numériques, permises grâce à un partenariat entre des acteurs publics et privés
1507038517610. L'innovation numérique est au service de tous pour relever les défis posés aux territoires : respect de l'environnement, gestion des ressources et de l'énergie, prévention des risques, efficacité des transports, etc. Les métropoles ne sont pas les seules à devoir mettre en œuvre de tels projets. De nombreux élus des territoires ruraux et des villes moyennes engagent également des démarches pertinentes, véritables vitrines des territoires d'intelligences
1507038283314.
La smart city apporte une pierre supplémentaire à l'édifice de la ville vertueuse. Elle s'appuie principalement sur les nouvelles technologies numériques. Il s'agit par définition d'une ville connectée au bénéfice du citoyen (Section I), permettant l'optimisation de nombreux services (Section II).
La smart city : la donnée au service du citoyen
La nouvelle ambition des collectivités est de gérer de la donnée dans le cadre des décisions publiques. Ainsi, la donnée est collectée et traitée (§ I), permettant aux usagers de l'exploiter (§ II).
Pour aller plus loin
La smart city : le numérique pour optimiser
Pour bénéficier des optimisations permises par le numérique (§ II), il est nécessaire d'investir. La collectivité le fait bien volontiers lorsque l'investissement est rentable (§ I)
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Pour aller plus loin