Des applications multiples

Des applications multiples

– Des priorités d'applications variables. – Une étude réalisée par la Caisse des dépôts et consignations indique que les priorités pour le développement et l'amélioration des services diffèrent entre les petites villes et les établissements publics de coopération intercommunale 1507453815386. Les EPCI placent la gestion des déchets, le transport et l'habitat au centre de leurs actions, tandis que les petites villes ciblent en priorité l'éclairage public, l'environnement et l'habitat. Leurs préoccupations correspondent aux compétences leur étant dévolues : le portefeuille guide l'action…
– La gestion des déchets. – Les collectivités locales assument la responsabilité de l'élimination des déchets ménagers produits par leurs habitants (CGCT, art. L. 2224-13). Pour les déchets, l'apport du numérique est surtout attendu pour la mise en place d'une redevance incitative et la réduction des coûts de collecte 1507486502368. Concernant la redevance incitative, les dispositifs de télémesure visant à comptabiliser le nombre des levées ou le poids des bacs par foyer sont les plus développés 1507486648634. La réduction des coûts de collecte résulte principalement de la géolocalisation des camions de ramassage, recensant tous les problèmes de collecte afin d'en optimiser la gestion. Mais de multiples idées émergent. Ainsi, la communauté de communes de Royan Atlantique (Charente-Maritime) utilise un système de surveillance du taux de remplissage des colonnes à verre. La collecte n'est déclenchée qu'une fois les bacs pleins.
– La gestion de l'électricité. – Les dépenses d'éclairage urbain s'élèvent annuellement à deux milliards d'euros, les neuf millions de lampes produisant annuellement 85 000 tonnes de CO² 1507460332995. Ici encore, le cadre légal fixe des objectifs de réduction des consommations 1507461232662. Entre les lampes à LED et les réseaux de lampadaires connectés éclairant uniquement en présence d'un usager, des économies d'énergie d'au moins 30 % sont envisagées 1507461856865. Le coût de l'investissement est certes important pour les collectivités, mais il est vite rentabilisé. Les logiques court-termistes appartiennent dorénavant au passé.
– La gestion de l'eau. – Les évolutions réglementaires contraignent les villes à mettre en œuvre une politique volontariste en matière de gestion des eaux 1507459776403. L'évolution de l'outil numérique devient un moyen pour les collectivités. En 2015, le délégataire du réseau d'eau de l'agglomération lyonnaise a installé 6 000 capteurs sur les 2 000 kilomètres de canalisations du réseau afin de réduire les fuites. Les volumes annuels perdus ont pu être réduits de un million de mètres cubes, équivalent à 500 000 €, outre le bénéfice environnemental.
– La gestion de la mobilité et du stationnement. – Avec 36 % des émissions de CO², la mobilité routière est en France un sujet économique et environnemental majeur. La gestion de la pollution et des congestions liées aux déplacements urbains est une priorité à l'heure de l'accroissement continu de la population. Le numérique permet assurément de fluidifier le trafic par une meilleure utilisation du réseau existant. L'utilisation de systèmes de guidage intégrant les informations publiques du trafic en temps réel permet une réduction de 15 % des temps de trajet individuel en heure de pointe 1507470343227. Les nouvelles mobilités partagées (covoiturage, vélo en libre-service, etc.) participent également à la régulation des flux en améliorant le taux de remplissage des véhicules et en réduisant ainsi le nombre en circulation.
La gestion du stationnement, point final de la mobilité, concerne tout autant les grands centres urbains que les petites villes soucieuses de faciliter l'accès aux commerces et services (V. n° ). Des applications mobiles prédictives permettent aux automobilistes non seulement d'identifier les emplacements libres, mais également d'optimiser leur chance d'en saisir un malgré la concurrence du trafic 1507471972813. Aujourd'hui, 10 % des émissions de CO² des voitures coïncident avec la recherche d'un stationnement.
– Le bâtiment intelligent. – L'immobilier dépasse la simple notion de logement ou de local d'activités. Il participe à la création de valeur ajoutée pour ses occupants au travers notamment de solutions numériques. De la domotique au pilotage intelligent, l'évolution du bâtiment contribue aussi à l'intelligence de la ville, concourant ainsi à la rendre durable.