De nombreux investisseurs au capital de société constatent des plus-values importantes sur leurs droits sociaux, rémunération qui est le résultat du risque pris, au fil des années, d'avoir placé de la trésorerie et conservé ce type de support. Il peut s'agir de titres cotés en bourse ou de droits sociaux au capital de PME qui sont parfois l'outil de travail de l'investisseur.
La valorisation prise par ces derniers aboutit parfois à un déséquilibre patrimonial important, qui s'est souvent construit imperceptiblement, et que le notaire pourra détecter en pointant qu'il est le fruit d'une gestion peu optimisée voire risquée. Dans ce cas il sera nécessaire, si l'investisseur le souhaite, de désensibiliser son patrimoine de ces droits sociaux, afin d'éviter un aléa trop important sur la variation de valeur de ces derniers.
En outre, sur le plan purement successoral, la prudence commande de disposer d'une réserve de liquidités suffisantes qui permettra aux ayants-droit de régler les droits de succession sans être contraints de céder rapidement, et donc souvent dans de mauvaises conditions, les droits sociaux… quand ils auront réussi à trouver un acquéreur, ce qui n'est pas une étape aisée !
Nous exposerons en quoi l'assujettissement à l'IS de la société patrimoniale, pendant la phase de détention de l'entreprise (Sous-section I) comme au moment de la cession ou du retrait (Sous-section II), permet indéniablement de corriger aisément ce déséquilibre patrimonial.