Les actions collectives

Les actions collectives

Les cœurs marchands des villes moyennes sont attractifs dans le cadre d'une coopération de tous leurs acteurs, au premier rang desquels se trouvent les commerçants. Mais si l'attractivité est forcément collective (§ I), un managérat de qualité se révèle primordial (§ II).

L'attractivité collective

– La mutualisation des moyens. – Les centres commerciaux de périphérie disposent de moyens importants les rendant attractifs. À défaut d'en bénéficier ab initio, les commerçants de centre-ville doivent chercher des moyens équivalents dans la mutualisation. Leur attractivité en dépend.
Pourtant, très sensibles à la concurrence, ils n'ont pas cette culture de la mise en commun. Ils en connaissent néanmoins les ressorts, comme le prouvent régulièrement leurs animations commerciales collectives ou les opérations promotionnelles croisées. D'autres mises en commun d'outils sont nécessaires. Ainsi, la digitalisation du commerce physique permettant d'élargir les zones de chalandise est individuelle, mais sa rentabilité économique dépend du nombre de magasins concernés par les livraisons de produits. Cette solution s'applique également aux conciergeries numériques chères au click&collect 1504904043660.
– Les locomotives et les wagons. – Les commerces sont dépendants les uns des autres. Sans les locomotives commerciales telles que les supérettes, les métiers de bouche ou les enseignes spécialisées, le train du commerce est à l'arrêt au centre-ville. Et sans la multitude de wagons d'un linéaire commercial diversifié, le convoi ressemble un peu à un train fantôme. Ainsi, la complémentarité d'offres est nécessaire à la fidélisation de la clientèle.

Le managérat

– Les associations de commerçants. – Il existe en France près de 6 000 associations de commerçants. Ce chiffre est impressionnant, mais révèle de grandes disparités. En effet, la réussite d'une association dépend fortement de l'énergie de ses bénévoles et de la volonté des commerçants d'y adhérer.
Elle présente aussi le défaut d'avoir comme unique angle de vision celui des commerçants.
– Les managers de centre-ville. – Apparus il y a une quinzaine d'années en France, les managers de centres-villes coordonnent les efforts et les ressources des acteurs publics et privés en vue de promouvoir le commerce et l'artisanat. Leurs missions sont définies localement par les collectivités les rémunérant. Qu'ils attirent des investisseurs, qu'ils organisent des manifestations, qu'ils conseillent des implantations ou qu'ils chassent les subventions, les managers de centre-ville sont des développeurs d'activités dans le cadre d'un partenariat public/privé.
Compte tenu des enjeux, cette fonction mériterait d'être développée et davantage encadrée. L'Hexagone ne compte en effet que cent cinquante titulaires, agissant de façon dispersée.