Le commerce

Le commerce

– Le symbole des bistrots. – De toutes les difficultés des villages, la disparition progressive des bistrots est sans doute la plus symbolique 1502393111344. Des quelque 600 000 cafés que comptait le pays dans les années 1960, il n'en reste qu'un peu moins de 35 000, disséminés sur 10 619 communes. 26 045 villages en sont ainsi dépourvus. Les causes sont connues. Le vieillissement et la désertification des bourgs ainsi que la répression de l'alcoolisme au volant ont privé ces commerces de rentabilité.
Or, le bistrot est un élément essentiel du lien social. Dépassant le plus souvent la fonction de débit de boissons pour offrir les services d'une supérette, il permet de redynamiser l'économie et la vie des plus petites communes.
– Le superflu et l'essentiel. – Les habitants de l'hyper-ruralité ont la faculté de vivre sans le superflu 1503069763457, mais ils ne peuvent pas se passer de l'essentiel tout le temps. Ainsi, le maintien d'une épicerie de campagne est souvent une condition sine qua non de la survie d'un village. Cet impératif justifie les efforts effectués par les collectivités locales et les organismes publics pour accueillir les rares candidats repreneurs 1503070612122de ces commerces « à tout faire » 1503070921364, derniers points de rencontre des fidèles du village. Malheureusement, en dépit des aides, travailler du matin au soir six ou sept jours par semaine n'est en général plus suffisant pour dégager des bénéfices permettant de faire vivre une famille. Ces commerçants s'inscrivent ainsi dans un choix de vie déconnecté de l'appât du gain.