Un droit peu lisible a10025

– « Vers un urbanisme durable ? » – Depuis un certain temps déjà, le droit de l'urbanisme poursuit son aggiornamento . Désormais, la préoccupation environnementale innerve le droit de l'urbanisme, tant à l'étape de la planification qu'au niveau opérationnel des autorisations de construire . Et l'objectif du « développement durable » est affirmé dès le deuxième article du Code de l'urbanisme, avec une liste de déclarations d'intentions : une « utilisation économe des espaces naturels », la « prévention des risques naturels », la « protection des milieux naturels et des paysages », la « lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement », la « réduction des émissions de gaz à effet de serre », etc. La liste est trop longue pour être entièrement rappelée ici .
Plus encore, il existe une volonté d'être exemplaire et de tendre vers « l'urbanisme durable » . Celui-ci essaye de concilier plusieurs impératifs : social, technique, économique, mais aussi et surtout écologique. L'urbanisme mérite son appellation de « durable » dans l'hypothèse où l'aménagement est pensé à long terme. Ce qui implique notamment de prendre en compte les limites de la planète, une utilisation raisonnée des ressources, et une anticipation pour s'adapter au changement climatique.
Fleurissent désormais en France les écoquartiers, affichés comme la vitrine et le modèle de cet « urbanisme durable » : ZAC de Bonne à Grenoble, ZAC Seguin à Boulogne-Billancourt, ZAC de l'Union à Lille, plateau de La Duchère à Lyon, etc. Il faut toutefois noter que la plupart de ces écoquartiers fleurissent sur d'anciennes friches industrielles, réhabilitées et converties, ce qui permet de conduire, après dépollution, un aménagement global de vastes zones, déjà bien insérées dans l'espace urbain.

« Novaciéries »

Un de ces écoquartiers, et labellisé comme tel, est le site de « Novaciéries », sur le territoire de
la commune de Saint-Chamond. Il fut jadis un haut lieu de la forge et du traitement de l'acier pour
l'armement, occupé notamment par les « Forges et aciéries de la Marine », devenues ensuite «
Creusot-Loire ». En 1914, 14 000 ouvriers y travaillaient. Les chars d'assaut « Saint-Chamond » de la
Première Guerre mondiale y furent construits, de même qu'une part des véhicules blindés (les « VAB »)
récemment donnés à l'Ukraine. Aujourd'hui, il s'agit d'un quartier mixte de 45 hectares, au cœur de la
ville, qui a eu l'intelligence de conserver le bâti industriel emblématique, après l'avoir reconverti
et entouré d'un parc urbain.

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Source : domaine public (à gauche), mairie de Saint-Chamond (à droite)