– Absence de vocation successorale légale des partenaires. – Comme le concubin, le partenaire survivant n'est pas héritier légal de son partenaire.
Régulièrement des groupes de travail s'interrogent sur l'opportunité de prévoir une vocation légale pour le partenaire. Des députés ont déposé, en septembre 2021, une proposition de loi visant à faire évoluer les droits ouverts par le Pacs afin d'optimiser la protection du partenaire survivant au regard des évolutions de la société. Il s'agit principalement d'ouvrir aux couples pacsés le droit d'hériter des biens de leur partenaire et de bénéficier du droit à une pension de réversion. Ces articles ont pour objectif de réduire les inégalités entre le Pacs et le mariage, mais aussi de protéger les citoyens pacsés contre les incertitudes financières liées au décès de leur partenaire. L'article 1er de la proposition de loi vise à ouvrir le droit d'héritage aux couples pacsés. Les articles 2 et 3 proposent d'ouvrir le droit à la pension de réversion aux couples pacsés.
Pour la consultation du texte intégral de cette proposition de loi :
Alors que tous les couples peuvent désormais donner à leur union un cadre juridique plus complet en se mariant, il n'est pas opportun de faire tendre le Pacs vers le mariage en offrant un statut d'héritier au co-pacsé survivant. Préserver le pluralisme des modes de conjugalité est une priorité à respecter afin de continuer à répondre aux aspirations de l'ensemble des concitoyens.
Il appartient donc aux partenaires, s'ils le souhaitent, de se gratifier, réciproquement ou pas, par une disposition testamentaire. À cet égard, nombreux sont les concitoyens qui :
- soit n'ont pas connaissance de cet élément juridique et ne font pas de testament (avec les conséquences qui s'en suivent d'une absence de protection du partenaire survivant) ;
- soit rédigent un testament « sur un coin de table » sans connaître les conséquences du legs prévu, qu'il s'agisse d'un legs en propriété ou d'un legs en usufruit.
Or, ces legs au profit du partenaire présentent des conséquences non négligeables, qu'il convient de rappeler.
En ce sens, « le groupe de travail [sur la réserve héréditaire, sous la direction de C. Pérès et P. Potentier] considère, avec Gérard Champenois, que c'est là « la bonne voie » et propose donc de ne reconnaître au partenaire survivant ni la qualité d'héritier légal, ni a fortiori celle d'héritier réservataire ».