L'impôt sur le patrimoine
L'impôt sur le patrimoine
Les revenus
La fiscalité des revenus
La fiscalité des fermages
Le régime particulier des baux à métayage
La fiscalité du pas-de-porte et des améliorations
La fiscalité des pas-de-porte
La fiscalité des améliorations
L'impôt sur la fortune immobilière
Le foncier bien professionnel
L'exercice par l'exploitant en entreprise individuelle
- les biens sont utilisés dans le cadre de l'activité agricole ;
- l'activité agricole est exercée par le propriétaire des biens ou son conjoint ;
- l'activité agricole est exercée à titre principal par le propriétaire des biens ;
- les biens sont nécessaires à l'exercice de la profession.
L'exploitant individuel, les terres et l'IFI
<strong>1)</strong>Pierre-André, exploitant en polyculture dans le cadre d'une entreprise individuelle sur une surface de quarante hectares dont il est propriétaire, est par ailleurs associé d'une EARL exerçant la même activité sur 150 hectares. Les deux activités sont similaires et constituent une profession unique susceptible de bénéficier de l'exonération d'IFI au titre des biens professionnels.
<strong>2)</strong>Jean-Louis exerce une activité commerciale de travaux agricoles à façon. Il exerce par ailleurs une activité de polyculture sur une surface de cinquante hectares dont il est propriétaire. L'activité commerciale constitue son activité principale tant en terme de temps que de revenus. Cependant, l'activité agricole étant complémentaire à l'activité de travaux à façon, l'exploitation agricole utilisant le matériel de l'activité principale, Jean-Louis exerce une profession unique. Les terres ont ainsi le caractère de biens professionnels au regard de l'IFI.
L'exercice par l'exploitant en société
L'exploitant en société, le foncier et l'IFI
<strong>1)</strong>Émile, associé unique d'une EARL dans laquelle il exerce son activité professionnelle principale, possède 100 hectares de terres d'une valeur de 500 000 € qu'il met à la disposition de cette société. Émile détenant 100 % de parts de l'EARL, ses terres constituent un bien professionnel dans leur intégralité.
<strong>2)</strong>Les données sont les mêmes que l'exemple précédent, mais Émile est associé avec Karl dans une EARL. Ils détiennent respectivement 75 % et 25 % des parts et exercent tous les deux leur activité principale dans l'EARL. Émile ne détenant que 75 % des parts, les terres ne sont considérées comme bien professionnel qu'à concurrence de 375 000 € (500 000 × 75 %). Le solde, soit 125 000 €, rentre dans l'assiette de l'IFI.
<strong>3)</strong>Les données sont les mêmes que dans l'exemple précédent, mais Karl met également à la disposition de la société soixante hectares de terres d'une valeur de 300 000 €. Les terres des deux associés ont un caractère professionnel dans la limite du produit de la valeur de la totalité des terres mises à disposition par le pourcentage de participation de chacun, soit :
Le foncier loué par bail à long terme
Les immeubles ruraux loués par bail à long terme assimilés à des biens professionnels
- le bien est donné soit à bail à long terme, soit à bail cessible ;
- la durée du bail est au minimum de dix-huit ans ;
- le bail est consenti par le bailleur à certains membres de sa famille ;
- le preneur utilise le bien rural dans l'exercice de sa profession principale.
Bail à long terme au profit d'un proche parent exploitant individuel
Mathilde loue par bail à long terme à sa fille Cassandre, exploitant individuel, 100 hectares de terres d'une valeur de 600 000 €.
Les terres ont la qualification de biens professionnels en totalité alors que Mathilde n'exerce pas d'activité agricole.
Bail à long terme au profit d'un proche parent associé exploitant
<strong>1)</strong>Les données sont les mêmes que dans l'exemple précédent, mais la location est consentie au profit d'une EARL dont les parts sont intégralement détenues par Cassandre qui y exerce son activité principale. Les terres ont la qualification de biens professionnels en totalité alors que Mathilde n'exerce aucune activité agricole, dans la mesure où il s'agit d'un bail à long terme consenti à une société à objet principalement agricole contrôlée par un des membres de la famille du bailleur. Cassandre y exerce son activité principale.
<strong>2)</strong>Les données sont les mêmes que dans l'exemple précédent, mais Cassandre n'est pas seule associée dans l'EARL. Elle détient 70 % des parts et son frère Alexandre le solde en qualité d'associé non exploitant. Les terres ont la qualification de biens professionnels à concurrence de 70 % de leur valeur, soit 420 000 €, c'est-à-dire à proportion de la participation détenue par les associés y exerçant leur activité professionnelle principale.
- s'interdire le faire-valoir direct ;
- donner à bail rural à un proche parent du titulaire des parts ;
- donner en location à une société ou à un associé de cette société lui apportant son droit au bail ou mettant les biens loués à sa disposition dans les conditions prévues aux articles L. 411-37 et L. 411-38 du Code rural et de la pêche maritime.