L'argent au cœur d'une impossible conciliation des besoins individuels et des nécessités collectives

L'argent au cœur d'une impossible conciliation des besoins individuels et des nécessités collectives

– L'argent, l'argent, l'argent. – En vérité, la seule chose immuable à travers le temps est résumée par la formule d'un obscur noble moyenâgeux : « Trois choses sont absolument nécessaires : premièrement de l'argent, secondement de l'argent, troisièmement de l'argent » 1491853424398. La sentence est d'autant plus vraie qu'elle s'applique concomitamment aux individus en quête de richesse pour satisfaire leurs besoins individuels, et aux pouvoirs publics en mal de réponses aux nécessités collectives.
– L'argent, l'argent, l'argent. – En vérité, la seule chose immuable à travers le temps est résumée par la formule d'un obscur noble moyenâgeux : « Trois choses sont absolument nécessaires : premièrement de l'argent, secondement de l'argent, troisièmement de l'argent » 1491853424398. La sentence est d'autant plus vraie qu'elle s'applique concomitamment aux individus en quête de richesse pour satisfaire leurs besoins individuels, et aux pouvoirs publics en mal de réponses aux nécessités collectives.
Au niveau individuel, une multitude d'individus veut augmenter son patrimoine. Ce n'est plus le besoin personnel, notion principalement attachée au présent, qui est en jeu. Car avoir plus d'argent qu'on en a besoin garantit de ne pas en manquer, immédiatement et dans le futur, pour soi et les générations suivantes. L'humanité vit dans une ère de court-termisme pour tout sauf pour sa dépendance à l'argent, quitte à perdre ses repères. De fait, si la recherche de l'argent s'arrêtait à l'homme, sa quête aurait une fin. Mais dès lors qu'elle franchit les générations, beaucoup n'en ont jamais assez 1492441993806. Cette absence de limite peut rendre fou. Ainsi, certains bafouent leurs principes pour le « fléau des humains » 1492438170542, quitte à creuser toujours un peu plus la fracture existant entre ceux ayant de l'argent et ceux n'en ayant pas.
Sur le plan des nécessités collectives, la motivation n'est pas la même. L'argent n'est pas recherché pour servir à l'avenir, mais pour couvrir les dépenses du présent. Car rien ne se fait sans argent. Beaucoup d'argent. De plus en plus d'argent 1492435796098.
En ces temps de crises 1492438788942, il est extrêmement difficile de remplir en même temps et de manière satisfaisante les bourses des entités de droit privé et de droit public.
Alors, de moyen permettant d'assouvir ses besoins, pour beaucoup l'argent se transforme en but. Il devient le besoin lui-même pour l'individu et la nécessité pour les collectivités.
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– La place de l'immobilier dans le capital national. – D'après les travaux de Thomas Piketty 1492442256635, de 1700 à 1970 dans des pays comme la France, la valeur des actifs immobiliers a toujours correspondu à une année de revenu national environ. Aujourd'hui les actifs immobiliers représentent plus de la moitié du capital global et autour de trois années de revenu national, les aires urbaines concentrant la plupart des actifs immobiliers de valeur. Cette augmentation impressionnante sur une période si courte démontre bien l'importance de l'argent dans la ville d'aujourd'hui et ses conséquences sur la vie de la population 1505130104685. Cette prééminence n'est pas appelée à diminuer dans le futur. Pourtant, si l'argent est créateur de multiples bienfaits quand il sert de moyen (§ I), il engendre toutes les dérives de la dépendance lorsqu'il se transforme en but (§ II).
Les bienfaits de l'argent « moyen »
– L'argent nécessaire dans le privé comme dans le public. – L'argent est nécessaire pour faire évoluer la ville.
Les dérives de la dépendance à l'argent
– La dépendance des citoyens aux avantages fiscaux. – Les méfaits de la dépendance à l'argent dans la ville sont multiples. Bien des domaines sont concernés