La fiscalité de la production et de la vente d'énergie renouvelable
La fiscalité de la production et de la vente d'énergie renouvelable
Une activité industrielle et commerciale imposée comme telle
L'imposition des bénéfices
L'impôt sur le revenu
- des SARL de famille (CGI, art 239 bis AA) ;
- et des SA, SAS et SARL non cotées, créées depuis moins de cinq ans et remplissant certaines conditions (CGI, art. 239 bis AB).
L'impôt sur les sociétés
- dans les sociétés en commandite simple, aux droits des commanditaires ;
- dans les sociétés en participation, aux droits des associés n'étant pas indéfiniment responsables, ou dont les noms et adresses n'ont pas été indiqués à l'administration (CGI, art. 206, 4°).
La contribution économique territoriale et la taxe pour frais de CCI
- la cotisation foncière des entreprises (A) ;
- et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (B).
La cotisation foncière des entreprises (CFE)
- les outillages et autres installations et moyens matériels d'exploitation des établissements industriels 1489250559702 ;
- et les immobilisations destinées à la production d'énergie photovoltaïque (CGI, art. 1467 et 1382, 11° et 12°).
- à partir de barèmes s'il s'agit d'immobilisations acquises ou créées avant le 1er janvier 1974 ;
- selon la méthode « comptable »pour les immobilisations acquises ou créées depuis cette date, sous réserve des biens appartenant aux collectivités publiques1486916290354.
La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE)
- à exonérer les entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à 500 000 € ;
- à imposer à un taux variable les entreprises dont le chiffre d'affaires est compris entre 500 000 et 50 000 000 €.
Le montant de la contribution économique territoriale (CET)
- 3 % pour la CFE ;
- et 1 % pour la CVAE.
La taxe pour frais de chambres de commerce et de l'industrie
- la taxe additionnelle due par les redevables de la CFE assise sur la même base. Le taux de celle-ci est voté par chaque chambre de région ;
- la taxe additionnelle due par les redevables de la CVAE assise sur la cotisation due et perçue à un taux national de 3,11 % pour l'année 2017.
Exemple de calcul de la CET
Une entreprise loue un immeuble servant à son exploitation. La valeur locative de cet immeuble est de 30 000 €.
La valeur ajoutée de l'entreprise est de 1 050 000 € et son chiffre d'affaires de 8 550 000 €.
Le taux de CFE de la commune de situation s'élève à 20 %. Celui de l'intercommunalité est de 12 %.
La CCI du lieu de situation a voté un taux de taxe additionnelle à la CET de 2,65 %.
1) Calcul de la CFE :
30 000 € (valeur locative des biens passibles de la taxe foncière) × 20 % = 6 000 €.
30 000 € (valeur locative des biens passibles de la taxe foncière) × 12 % = 3 600 €.
Frais de gestion : 3 % × 9 600 = 288 €.
Total CFE : 9 888 €.
2) Calcul de la CVAE :
Taux d'imposition : ([0,9 × (8 550 000 € (CA) – 3 000 000 €)] / 7 000 000) + 0,5 = 1,21.
1 050 000 € (Valeur ajoutée) × 1,21 % = 12 705 €.
Frais de gestion : 1 % × 12 705 € = 127 €.
Total CVAE : 12 832 €.
3) Vérification du plafonnement de la valeur ajoutée :
Total de la CET : 9 888 € (CFE) + 12 832 (CVAE) = 22 720 €.
Plafonnement de la valeur ajoutée : 1 050 000 × 3 % = 31 500 €.
La CET est inférieure à 3 % de la valeur ajoutée et n'atteint donc pas le plafond.
4) Taxe pour frais de CCI :
Taxe additionnelle à la CET : 30 000 × 2,65 % = 795 €.
Frais de gestion : 9 % × 795 = 72 €.
Taxe additionnelle à la CVAE : 12 705 × 3,11 % = 395 €.
Frais de gestion : 409 € × 1 % = 4 €.
Total taxe pour frais CCI : 1 266 €.
TOTAL CET et taxe pour frais CCI : 22 720 € + 1 266 € = 23 986 €.
Une activité soumise à TVA
Fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA)
Des installations relevant d'une fiscalité spécifique
Les taxes annuelles et forfaitaires
- la taxe annuelle sur les éoliennes maritimes (A) ;
- et l'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (B).
La taxe annuelle sur les éoliennes maritimes
L'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER)
- les installations terrestres de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent, autrement dit les éoliennes terrestres (CGI, art. 1519 D) ;
- les installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique hydraulique des courants, c'est-à-dire les hydroliennes (CGI, art. 1519 D) ;
- et les centrales de production d'énergie électrique d'origine photovoltaïque ou hydraulique, à l'exception de celles visées ci-dessus (CGI, art. 1519 F). L'IFER n'est pas due lorsque toute la production d'une installation de cette catégorie est consommée sur place 1488036699497.
- 7,40 € pour les éoliennes terrestres et les hydroliennes ;
- 3,084 € pour les installations hydrauliques autres que les hydroliennes ;
- et 7,40 € pour les centrales de production d'énergie électrique d'origine photovoltaïque.
Les taxes relatives aux installations de production
La taxe d'aménagement des installations de production
- 3 000 € par éolienne d'une hauteur supérieure à douze mètres ;
- 10 € par mètre carré de panneaux photovoltaïques posés au sol (C. urb., art. L. 331-13) 1494962738788.
La taxe foncière des installations de production
Une imposition de principe
Les éoliennes terrestres
- les mâts boulonnés au socle en béton ne constituent pas un élément imposable de l'éolienne ;
- en revanche, les mâts fixés à perpétuelle demeure entrent dans le champ d'application de la taxe foncière 1494257942002.
Les fermes solaires
- le solaire thermodynamique utilisant le rayonnement solaire pour échauffer un fluide qui est à son tour utilisé pour produire de l'électricité ;
- et le solaire photovoltaïque utilisant l'effet photoélectrique afin de transformer les photons émis par le soleil en électricité.
Les exonérations permanentes
État, collectivités territoriales, énergie renouvelable et taxe foncière