Le portage intéressé
Le portage intéressé
Le financement du foncier en agriculture constitue une préoccupation de tous les opérateurs du monde agricole. La taille des exploitations croît de façon significative depuis de nombreuses années, augmentant ainsi le poids de l'investissement pour les agriculteurs. Leur capacité de financer le foncier exploité ou de mettre en place une stratégie d'agrandissement est limitée par la faible rentabilité des exploitations. Ce phénomène se traduit par la nécessité de recourir à la financiarisation de l'agriculture. Les coopératives agricoles se sont emparées du problème pour aider les exploitants à porter le foncier agricole (Section I). Parallèlement, le recours aux sociétés d'investissement se développe, constituant une solution de financement alternative (Section II).
Le portage par les coopératives agricoles
– Le leaseback coopératif. – Un autre schéma de portage du foncier fondé sur le leaseback a été mis en place par les coopératives pour aider les agriculteurs en difficulté. Il repose sur le modèle suivant : un exploitant ayant besoin de trésorerie cède ses terres à la coopérative de portage, avec une faculté de rachat au prix initial dans un délai de cinq ans. En contrepartie, la coopérative lui loue les terres dans le cadre d'un bail cessible, assurant ainsi la transmissibilité du bail à un éventuel successeur.
Le recours aux sociétés d'investissement
Peu plébiscités, les GFA investisseurs constituent pourtant une solution de portage efficace. Ils permettent en effet de maintenir les exploitants sur leurs terres ou d'installer des agriculteurs en leur enlevant la charge de l'achat du foncier (Sous-section I). D'autres solutions ont été empruntées au droit commercial : les holdings ont fait leur apparition dans le monde agricole, permettant d'optimiser le financement du foncier (Sous-section II).
Pour aller plus loin