La désignation anticipée de son tuteur ou de son curateur
La désignation anticipée de son tuteur ou de son curateur
Conseils pratiques
Sur lesquels, V. J. Combret, <em>Anticiper son état de vulnérabilité. Assurer la protection de sa personne et de son patrimoine</em> : <em>Actes prat. strat. patrimoniale</em> janv. 2017, n<sup>o</sup> 1, dossier 3, spéc. n<sup>o</sup> 13.
Le notaire chargé de conseiller celui qui veut avoir recours à cette faculté devra systématiquement suggérer plusieurs mesures pratiques de manière à réduire ou éliminer les difficultés. La première précaution consiste à consulter préalablement la personne que l'on envisage de désigner. Qui mieux que celui qui choisit quelqu'un est-il à même de lui demander son avis, de lui expliquer ce qu'il attend de lui, les conséquences ou contraintes éventuelles de son acceptation ? Une seconde précaution est de choisir si possible quelqu'un de plus jeune que soi afin de ne pas courir le risque que, les uns et les autres vieillissant, la personne désignée ne soit elle-même plus en capacité lorsque l'auteur de la désignation perdra lui-même sa capacité. Une dernière précaution, à l'instar de celle préconisée dans le cadre du mandat de protection future
, consiste à désigner si possible plusieurs personnes chargées de la fonction de tuteur ou curateur. Deux options sont possibles : soit une désignation conjointe soit une désignation successive, l'un pouvant prendre la place de l'autre en cas de refus ou d'incapacité d'exercer la fonction. L'idéal consiste d'ailleurs à systématiser cette pratique qui est la meilleure garantie du respect de la volonté. Si le juge écarte pour une raison valable la personne désignée en premier, il devra ensuite prendre en compte la personne désignée en suivant. Le risque que toutes les personnes désignées soient écartées sera faible.