Les nouvelles générations

Les nouvelles générations

– Les générations Y et Z. – En Occident, la génération Y représente l'ensemble des personnes nées entre 1980 et la fin du 20e siècle. L'origine de sa dénomination est incertaine 1489332966123. Elle traduit la nécessité sociologique de catégoriser des personnes dont le mode de vie se différencie de celui de leurs aînés. Le recul permet de constater l'énorme influence de la génération des baby-boomers sur l'histoire du monde en général 1489782174062et sur la morphologie des villes en particulier. Il n'est pas interdit de penser que les différences caractéristiques de la génération Y pourraient aboutir elles aussi à une évolution sensible des aires urbaines dans le futur.
La génération Z 1489333515602comprend les jeunes personnes nées au début du 21e siècle. L'analyse sociologique ayant besoin de recul, cette génération est moins connue que la précédente, mais on devine déjà qu'elle a des aspirations encore différentes de la génération Y et qu'elle aura également une influence importante dans l'avenir.
Ces générations Y et Z sont le fruit d'une éducation inédite (I), créatrice de nouvelles aspirations (II).

Une éducation nouvelle

– Le numérique pour les « jeunes ». – Le numérique a changé le rapport à l'information.
Jusqu'à son développement dans la plupart des foyers de France, quiconque voulait faire des recherches devait se rendre en bibliothèque. Avec Wikipédia 1489344073462ou d'autres sites, toutes les bibliothèques du monde se donnent rendez-vous dans nos ordinateurs.
Par ailleurs, avec l'explosion des ordinateurs portables et des smartphones, il n'est plus nécessaire d'être chez soi pour que l'information circule. L'ère est à l'immédiateté.
Avec les blogs et les réseaux sociaux, la jeunesse a une perception du monde différente de celle des générations précédentes.
Ces développements ont coïncidé avec l'avènement de la génération Y 1489344005149, mais se renforcent avec la suivante.
Il suffit de partir en vacances avec des individus représentatifs de ces générations dans un coin reculé privé d'internet pour comprendre que les villes sans (très) haut débit courent le risque de la fuite de leur jeunesse.
– Les programmes scolaires. – Les programmes scolaires évoluent également, pour permettre aux écoliers d'entrer dans cette vie moderne.
Sans s'attarder sur les cours d'informatique 1489345023268, il est intéressant de constater que dès la classe de troisième, les manuels d'enseignement d'histoire et de géographie donnent à la jeunesse actuelle des informations sur le territoire et ses enjeux. Ils les initient à des connaissances auxquelles les générations antérieures n'avaient pas accès 1489345368152. Par ce truchement, ils les préparent aux inéluctables évolutions futures.

Des aspirations différentes

– Le rapport aux transports. – La génération Y invente un nouveau rapport aux transports, en inversant la dépendance à l'automobile 1489439114136. La génération Z suit son exemple et l'amplifie 1492547137046.
Certains extrapolent même que l'ancrage des transports doux comme le vélo dans le comportement de cette nouvelle génération devrait entraîner un déclin progressif et continu de l'automobile.
– L'environnement. – Wikipédia indique que la génération Y est née avec les débuts de l'écologie.
Elle se manifeste par une lutte anti-gaspillage 1489527733020, ainsi que par une volonté de simplification et de purification 1489527699418. Dans cette quête, beaucoup ne recherchent plus le bonheur dans la possession, qui était un des buts principaux des générations précédentes. Ils préfèrent la nouvelle économie collaborative, proposant de louer, de partager, de troquer comme d'acheter en groupe. Les sites de covoiturage comme BlaBlaCar, d'achat d'occasion comme eBay ou Le Bon Coin, de location pour courts séjours comme Airbnb, créations de la génération Y, deviennent si populaires qu'ils entraînent l'adhésion de personnes de toutes générations. Dans la même veine, le DIY (Do It Yourself) et le PIY (Produce It Yourself) préfigurent sans doute l'explosion des potagers de balcon.
Ces modèles de comportement apparaissent comme un ballon d'oxygène pour une planète en surexploitation 1489783677247. Ils initient également une prise de conscience générale sur l'importance des efforts à faire par chacun pour le bien-être de tous. Mais si les sacrifices partagés sont tolérables, ils sont vécus comme une injustice inacceptable lorsqu'ils profitent à ceux qui s'y soustraient.
– Résumé des besoins individuels. – Il existe bien entendu d'autres besoins, plus ou moins prégnants selon les individus et les générations : sécurité, salubrité (besoin ravivé à chaque grève des éboueurs ou lors de visites dans certains pays étrangers), grands espaces, verdure, rapports humains, etc., qui influeront toujours sur le choix du lieu de vie de certains 1489440912988.
Mais, dans les grandes lignes, la ville utopique capable de satisfaire les aspirations individuelles de toutes les générations devra fournir à tous, de préférence facilement et à profusion, de la nourriture, un toit, des soins, une formation, de l'emploi et des commerces, des transports, des loisirs, du numérique et un environnement compatible avec le futur.
L'exode rural au cours du temps s'est toujours fondé sur ces besoins individuels : la ville a toujours été l'Eldorado comblant les besoins. Il n'y a aucune raison que les choses changent à cet égard, si ce n'est, éventuellement, le paradigme : peut-être ne s'agit-il pas de la ruée vers une ville capable d'assouvir des besoins, mais de la fuite d'un monde s'en montrant incapable. Peut-être les exilés quittent-ils un endroit ne leur fournissant pas en quantité suffisante pour leurs besoins les soins, l'éducation, l'emploi, certains loisirs, les commerces, les transports, et, à présent, le numérique.
Les collectivités ont l'obligation de veiller à fournir ces services pour conserver leur population. Mais, dans leur soif d'attractivité, elles ne doivent pas oublier que la terre, bien commun de l'humanité, est fragile aujourd'hui et le sera encore demain.