Les besoins primaires

Les besoins primaires

Les habitants exigent de trouver sur le territoire national les réponses à leurs besoins primaires. Ils souhaitent en outre les assouvir près de chez eux.
– De la nourriture. – S'il n'y avait pas régulièrement le rappel des drames de la famine dans diverses parties du monde, il serait presque possible, pour une grande majorité de la population en France, d'oublier que la nourriture constitue le premier des besoins vitaux. Universel, ce besoin figure de tout temps au sommet de la liste de ce que l'habitant est en droit de trouver dans sa ville. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de pénurie de nourriture en France qu'il faut l'oublier. Il existe au moins deux raisons à cela :
  • d'une part, le mode de partage de ces ressources laisse à désirer, certains connaissant la faim alors que le gaspillage de nourriture est régulièrement dénoncé 1489179182553 ;
  • d'autre part, avec l'augmentation de la population et la diminution des terres agricoles, le pays n'a pas un droit acquis à la satiété jusqu'à la fin des temps.
Dans leur immense majorité, les habitants d'une ville souhaitent aussi avoir accès à des commerces alimentaires de proximité. Ainsi, la fermeture de la seule épicerie du bourg, tenant également lieu de centre de vie pour le village, est susceptible de créer une véritable difficulté à assouvir un besoin alimentaire primaire. À cet égard, cette fermeture prend souvent l'allure de catastrophe pour les résidents de la commune sans moyens de se déplacer.
– Un toit. – La loi DALO du 5 mars 2007 1489179313683oblige en théorie l'État à fournir un logement à tous. Ce droit au logement opposable est entré en vigueur le 1er janvier 2008. Il se révèle difficile à appliquer du fait du déficit de constructions de logements par rapport aux besoins. De plus, ce principe n'étant pas applicable localement mais seulement de manière générale sur l'ensemble du territoire, il ne permet pas d'assurer un toit pour tous dans chaque ville.
L'expansion continue des bidonvilles à travers le monde permet de rappeler que la France 1489181332417n'est pas à l'abri de l'apparition de ce phénomène sur son territoire dans le futur.
– Des soins. – L'homme de Néandertal se soignait déjà il y a 50 000 ans 1491300938259, ce qui range assurément la santé dans la catégorie des besoins primaires. Une ville voulant répondre aux besoins de ses habitants doit forcément leur fournir des soins. La difficulté provient de ce que les exigences ont évolué depuis la préhistoire et que le citoyen du troisième millénaire attend de sa ville qu'elle lui fournisse ces services de santé dans des conditions de qualité à la hauteur de l'enjeu. La proximité entre son logement et les centres médicaux fait d'ores et déjà partie de ses exigences et le fera de plus en plus, tant que les dégâts sur les organismes liés à la sédentarité 1509876635601et à l'obésité 1509876856879compenseront négativement les progrès de la médecine. Nombre d'habitants, principalement les jeunes avec enfants et les personnes âgées, quittent les petites villes par crainte de rester dans des déserts médicaux.