L'action conjuguée des vents et marées et du changement climatique métamorphose le dessin côtier des villes du littoral (B), prises en otage par des phénomènes naturels parfois prévisibles mais incontrôlables (A).
La nature
La nature
Les tempêtes, cyclones et tsunamis
– Des faux amis. – Lothar, Martin, Klaus, Herta, Xynthia, Irma : il s'agit des noms donnés aux derniers cyclones, ouragans et tempêtes ayant frappé la France métropolitaine et ses départements d'outre-mer depuis les années 1980. Sur le littoral, l'association d'une tempête et d'un fort coefficient de marée provoque des submersions marines, remarquées notamment lors du passage de Lothar et Martin en 1999 et de Xynthia en 2010.
– Une relative stabilité, mais… – Si les dunes jouent globalement leur rôle de protection, ces événements climatiques entraînent un recul des cordons dunaires et parfois leur destruction. L'analyse des spécialistes laisse espérer que les tempêtes ne seront pas plus nombreuses en France au 21e siècle. En revanche, elles seront plus violentes. Les études indiquent que leurs trajectoires seront modifiées et que le changement climatique les orientera vers le nord
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S'agissant des tsunamis, la France métropolitaine est épargnée, même si la population a été fortement marquée par celui du 16 octobre 1979 déclenché par un glissement de terrain ayant provoqué la mort de neuf personnes à Nice.
La fréquence des tempêtes, ouragans et tsunamis est relativement stable, à la différence du trait de côte, dont le recul s'accroît de façon inquiétante.
La montée des eaux, l'érosion
– Un littoral exposé. – La France compte 19 200 kilomètres de littoral
1511682919995. Contre vents et marées, ce littoral est en perpétuel mouvement mais toujours en recul
1511684809510. Cette érosion littorale due à la montée des eaux est une des conséquences du réchauffement climatique entraînant la fonte des glaciers et la dilatation des océans
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L'attractivité croissante de cette portion du territoire ne doit pas masquer une catastrophe naturelle lente mais inévitable : le recul du trait de côte.
– Le trait de côte. – Le trait de côte est la limite où s'arrêtent les vagues à marée haute, sorte de ligne artificielle tracée entre la terre et la mer
1511685643971. Cette limite où s'affrontent les éléments devient une réalité dynamique. Il y a 10 000 ans, le trait de côte se situait 150 kilomètres plus loin dans la mer
1511685909920. Les pouvoirs publics ont pris en main ce phénomène en élaborant une stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte. Un premier comité de suivi visait à améliorer et à partager les données sur les évolutions en cours pour adapter les territoires
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Un programme d'actions pour 2017-2019 vise à :
- intégrer les objectifs de gestion du trait de côte dans les SRADDET (V. n° ) ;
- favoriser une gestion des risques littoraux par la mise en place de la compétence relative à la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations 1511719944478 ;
- intégrer la gestion du trait de côte dans les documents d'urbanisme (SCoT, PLU) et développer des outils pour en faciliter la mise en œuvre.