- la centrale gravitaire, correspondant au barrage classique. Un ouvrage de retenue stocke l'eau et l'évacue vers une turbine où l'énergie cinétique de l'eau est convertie en énergie électrique. On classe ces barrages selon leur durée de vidage : centrales « au fil de l'eau » (vidage en moins de deux heures), centrales « éclusées » (entre deux et 200 heures), « lacs » ou « réservoirs » (plus de 200 heures) ;
- la station de transfert d'énergie par pompage (STEP). L'installation pompe l'eau pendant les périodes de faible consommation d'électricité pour la transférer d'un bassin inférieur vers un bassin supérieur. En mode de production, l'installation fonctionne comme un barrage classique où l'énergie gravitationnelle de l'eau est convertie en énergie électrique ;
- l'installation maritime, convertissant en électricité l'énergie des marées (usine marémotrice) ou des courants marins permanents (hydrolienne).
L'hydroélectricité française
L'hydroélectricité est la plus importante énergie renouvelable française
<sup class="note" data-contentnote=" Panorama de l'électricité renouvelable au 30 juin 2017, RTE, 2017, p. 27 à 35.">1509134131909</sup>. Elle est la deuxième source de production électrique après le nucléaire. L'hydroélectricité représente en moyenne 13 % de la production électrique française. 90 % du total de la puissance hydroélectrique est assuré par 400 grands barrages, sous le régime juridique de la concession. 10 % de la production est assuré par 2 500 petites centrales le long de 250 000 kilomètres de rivières. Le secteur emploie plus de 20 000 personnes, directement et indirectement
<sup class="note" data-contentnote=" Évaluation de l'impact économique de la filière hydroélectrique française, BIPE, 2013.">1509133761716</sup>. Notre pays possède le plus grand parc hydroélectrique d'Europe derrière la Norvège. La région Auvergne-Rhône-Alpes concentre plus de 45 % de ce parc, et 80 % de la puissance des projets en développement. Il existe ainsi une grande disparité territoriale. Si la région Auvergne-Rhône-Alpes couvre 32,5 % de ses besoins électriques par l'hydroélectricité, l'Île-de-France, les Pays de la Loire, les Hauts-de-France ou le Centre-Val de Loire couvrent en revanche moins de 0,5 % de leur consommation à ce titre. Cette source d'énergie est également dépendante des aléas climatiques. Ainsi, la production hydraulique a baissé de près de 10 % au cours de l'année 2016, en raison de la moindre pluviométrie.