– Une notion-cadre. –
La notion d'usage est primordiale afin de savoir si le contractant peut accepter en tant que tel le
bien symptomatique, ou s'il s'agit de le rendre asymptomatique. Il est nécessaire de définir si
l'état du bien présente un risque immédiat ou futur pour les cibles précitées, et ce en fonction de
l'usage que l'on entend lui donner. La définition suppose de conna ître l'usage concret du bien, ce
à quoi on le destine, son degré de sensibilité aux sols pollués (jardin ? potager ? parking ?), et
comment on l'utilisera (nombre de niveaux de sous-sols par exemple). En cela, l'analyse diffère
quelque peu des notions voisines que sont la « destination » en droit de l'urbanisme et « l'usage »
ou « l'affectation » du Code de la construction et de l'habitation.
Aussi est-il recommandé d'indiquer dans nos actes – tout en mesurant soigneusement nos mots – que
« le bien (sera rendu) ou (est) compatible avec tel usage [à définir] » : résidentiel ?
industriel ? commercial ? L'énoncé de l'usage est la clé, étant donné qu'il commande le résultat à
atteindre, tant dans la relation avec l'administration que dans la relation entre les parties
puisqu'il dessinera les contours de la conformité contractuelle. Cette notion permettra de définir
la remise en état, si toutefois le bien symptomatique n'est pas acceptable en tant que tel.